D'Arduino à micro:bit : histoire brève et mouvementée !
12 janvier 2017
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Arduino
C'est le prototype de toutes les plates-formes de prototypage rapide (PPR), celle qui a transformé le bricoleur en maker. Tous les fondeurs de semi-conducteurs, grands et petits, se sont décoiffés au passage de la tornade Arduino. Les bases de cette plateforme omniprésente furent jetées en 2004 sous la forme d'une thèse de master. Un peu plus de 10 ans après, on estime à environ un million le nombre d'utilisateurs actifs dans le monde.Les premiers Arduino faisaient appel à des contrôleurs à 8 bits d'Atmel (désormais Microchip) – la carte la plus populaire est l'Arduino Uno R3 basée sur l'ATmega328 – mais aujourd'hui presque tous les fabricants de µC produisent leur propre version Arduino, de 8 à 32 et bientôt 64 bits. Ils ne se contentent pas de proposer des cartes à processeur Arduino compatibles, mais offrent aussi une pléthore de cartes d'évaluation de nouveaux produits conçus sous la forme d'extensions pour Arduino (les fameux “shields”). Associées à des bibliothèques logicielles, ces cartes doivent séduire les utilisateurs potentiels par leurs possibilités et mettre le pied à l'étrier aux débutants.
En dépit du schisme de l'équipe des fondateurs d'Arduino intervenu sous la pression du succès en 2015, le concept même d'Arduino ne semble pas avoir souffert. La réconciliation intervenue fin 2016 n'aura probablement pas davantage de conséquences. Aujourd'hui Arduino est une plateforme mûre, qui vit sa belle jeunesse insouciante, tiraillée entre ses parents querelleurs.
mbed ARM
Fin 2009, ARM surprenait tout le monde avec mbed, une PPR innovatrice. L'innovation réside dans le fait que cette PPR est presque intégralement dans le nuage. La surprise, c'était la gratuité, et le caractère (partiellement) ouvert du code source. Inspirée par l'Arduino, la PPR mbed avait l'ambition évidente de faire la même chose en (plus) professionnel : son format d'origine de 32 bits, son encombrement sensiblement réduit, et sa chaîne d'outils de qualité professionnelle, avec des bibliothèques bénéficiant d'un maintenance professionnelle.Après le lancement, il ne s'est pas passé grand-chose les premières années. Une modeste communauté s'est formée, une nouvelle carte puis une autre et une autre sont apparues, progressivement le code des bibliothèques a été ouvert à tous ; on avait l'impression qu'ARM ne croyait plus en sa propre bonne idée, mais ce n'était qu'une apparence…
Fin 2014, la PPR mbed se réincarne sous la forme d'une ambitieuse plateforme pour l'internet des objets (IoT) avec service de données en ligne, et un nouvel OS, quelque chose dont l'ancienne mbed n'est qu'un élément. Diverses cartes compatibles mbed ont commencé à apparaître (comme le CoCo-ri-Co d'Elektor !) ; fin 2016, une bonne centaine de ces cartes étaient énumérées sur le site mbed. Les outils en ligne sont toujours là, mais le débogage professionnel est également possible hors ligne maintenant. Comme tout ceci intervient dans un environnement professionnel clos, il est malaisé de savoir si le nouvel mbed voit sa popularité croître, mais on peut dire qu'ARM fait le nécessaire pour que ce soit le cas.
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