Ce qui me frappe d’emblée, à la fin du déballage, c’est l’absence, dans ce magnifique paquet, d'une notice imprimée. Il suffit heureusement de la télécharger pour la lire à l’écran. L'avantage du sans-papier est évident (mais aussi un peu irritant) : on est sûr d'avoir toujours la dernière version, à jour.

Notice d'assemblage

Ce document très complet ne compte pas moins de 30 pages, en anglais dans la version 1.0 que j'ai utilisée, mais il existe désormais une version française. Elle est illustrée par de nombreuses photos en couleur. Tout cela inspire confiance et mérite d'être imprimé. En tout cas, une lecture attentive préalable est conseillée, du début à la fin, afin d’acquérir une vue d’ensemble même si certains détails ne prendront toute leur signification que plus tard... Respectez scru-pu-leu-se-ment toutes les instructions. La durée de l’assemblage indiquée dans la notice est de l’ordre de 2 h. Il me semble que c'est optimiste, je compte la moitié en plus. Que chacun progresse au rythme qui lui convient !

Les outils 

Il faut évidemment un ordinateur sur lequel est installé un environnement de programmation de l’Arduino (IDE), ainsi que quelques outils standard : des ciseaux (pour déballer), un fer à pointe fine, une pince coupante (pour séparer le circuit imprimé du shield de son support), des brucelles, un jeu de tournevis cruciformes, un taille-crayon et un peu de ruban adhésif. Utiles mais pas indispensables sont une lime (pour ébarber le circuit imprimé du shield), une pincette (pour manipuler les écrous lors de l’assemblage), une règle ou un pied à coulisse (ça évite de se tromper dans les vis) et un chiffon antistatique (pour effacer les traces de doigts).

Peler le film 

Après avoir rangé sur le plan de travail toutes les pièces si bien identifiées qu'il est difficile de se tromper commence une tâche inattendue : peler le film qui protège les trois panneaux de PMMA. Comme ceux-ci sont prédécoupés, leur film protecteur l’est aussi ; il faut donc répéter cette opération de grattage du film sur chaque pièce, recto et verso. J'ai trouvé ça fastidieux, mais j'ai résisté à la tentation d'utiliser un outil métallique dans l’espoir de gagner du temps. Il serait dommage de rayer les plaques, car leur découpe au laser est parfaite, les contours sont d’une impeccable netteté.
 
Voici l’ordre des opérations : vous commencez par souder quelques composants traversants sur le shield, puis vous testerez rapidement l’Arduino, son shield et les servos (mis en position médiane), ensuite vous assemblerez (presque toute) la mécanique, et vous y incorporez l’électronique. Puis viennent le calibrage et enfin l’achèvement de l’assemblage mécanique. Ne déballez le sable que tout à la fin. Les instructions et les explications m’ont paru claires, surtout si on les a lues une première fois in extenso.
Le serrage de certaines vis mécaniques vissées directement dans le PMMA (sans écrou) demande du doigté ; d'un côté, la notice enjoint de serrer pour réduire le jeu des pièces, de l'autre, elle recommande de ne pas forcer pour éviter de faire se fendre les pièces. Voilà qui peut paraître déroutant quand on manque d'expérience.

Qu'est-ce qu'on fait, chef ?

Face à la résistance des vis, j'y suis allé très progressivement, vissant, dévissant, revissant sans interruption plusieurs fois de suite chaque vis, en allant patiemment un peu plus loin à chaque revissage. Échauffée par le frottement, la vis pénètre progressivement sans fendre le matériau transparent.
La conceptrice du kit, consultée sur ce point, confirme son choix de visser à cru sans contre-écrou, mûrement réfléchi après test comparatif de diverses options. Forte de son expérience du PMMA, elle m'a assuré que c'est ainsi que l'on obtient, à long terme, la meilleure stabilité mécanique du pantographe et une précision optimale du tracé dans le sable, parce que les vis du pantographe restent bien serrées en dépit des vibrations.