Le caractère fonctionnel des robots n'a pas cessé de progresser, au point de nous épater souvent. En revanche, leur apparence et leur structure nous laissent de glace et déçoivent même ceux d'entre nous qui les voudraient plus androïdes que machinoïdes. Les Japonais seraient-il plus que d'autres sujets à cette frustration ? Leurs efforts dans le domaine de « l'humanisation » des robots peuvent le laissent penser. Notamment ceux des chercheurs du Johou Systems Kougaku Laboratory engagés dans la conception et la réalisation de robots androïdes depuis de nombreuses années. Leurs travaux commencent à porter des fruits à en juger par la réussite de leur petit dernier.

 

Dénommé Kenshiro, ce robot est doté d’un squelette, organisé d'après le modèle du nôtre, avec des os en métal mus par des muscles, et des articulations complexes. Ainsi le genou, par exemple, renferme-t-il une rotule, similaire à la nôtre, aussi dans son rôle, tandis que chaque bras dispose de 13 possibilités de mouvements, 11 pour la colonne vertébrale et 7 pour les jambes.

Sans atteindre bien sûr la complexité de l’appareil locomoteur humain, Kenshiro dispose de 160 muscles, dont chacun est actionné par un seul moteur capable de reproduire fidèlement le couple et la vitesse de déplacement observés chez l’être humain. Il mesure 1,58 m et ne pèse que 50 kg.

Pour séduisant que ce projet puisse être, il ne sert à rien pour l’instant, hormis reproduire le comportement musculo-squelettique de l’être humain, ce qui est déjà une belle performance, bien sûr !

On espère que cette situation changera bientôt, lorsque Kenshiro aura été doté de la tête qui lui fait pour l’instant cruellement défaut