Recension : Acoustics in Performance
29 janvier 2018
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Généralement on croit ce que l'on voit, mais on n'imagine guère que l'acoustique a aussi une force de conviction considérable pour peu que la sonorisation et l'acoustique du lieu soient de qualité. Comme beaucoup, j'ai déjà été surpris par les caractéristiques acoustiques d'un amphithéâtre classique. C'était près d'Éphèse sur la côte ouest de la Turquie, où l'on trouve partout des vestiges de l'histoire grecque ancienne. Un soir où il faisait très chaud, avec une bonne brise de mer, j'assistai à la prestation d'une formation locale qui associait musique instrumentale et contre-chant en acoustique pur, sans aucune sonorisation, totalement « débranchée » et non pas pseudo-acoustique comme on le voit souvent. Aucun microphone, aucune sono, et pourtant, le moindre détail sonore était audible par le public. Toutes les annonces étaient faites sans élever la voix, et de ma place, tout en haut de l'amphithéâtre, j'ai pu entendre les musiciens sortir leur instrument de son étui garni de feutre. Grâce à l'acoustique particulière de cette antique construction et au pouvoir directionnel de mes oreilles, les sons de faible intensité provenant de la scène me semblaient plus forts que le babillement d'un enfant quelques places plus loin.
Ce souvenir a ressurgi directement à la lecture du livre Acoustics in Performance de Richard A. Honeycutt, fraîchement sorti des presses d'Elektor. Dans ce livre, j'ai pu trouver des informations sur les phénomènes physiques, scientifiques et psycho-acoustiques à l'origine des sensations évoquées ci-dessus. Comme le bruit de fond environnant (l'enfant et le vent), l'intelligibilité des paroles (les annonces clairement entendues) et d'autres aspects plus furtifs comme le temps qu'il m'a fallu pour m'accoutumer à l'absence de basses prolongées. Ce dernier point est intéressant car il s'agit d'un goût hérité de longues années d'écoute de la musique rock sur des appareils pseudo-HiFi et dans des salles de concert à l'acoustique sous-optimale dans lesquelles la guitare basse (elle n'est souvent pas la seule) joue beaucoup trop fort.
Ce souvenir a ressurgi directement à la lecture du livre Acoustics in Performance de Richard A. Honeycutt, fraîchement sorti des presses d'Elektor. Dans ce livre, j'ai pu trouver des informations sur les phénomènes physiques, scientifiques et psycho-acoustiques à l'origine des sensations évoquées ci-dessus. Comme le bruit de fond environnant (l'enfant et le vent), l'intelligibilité des paroles (les annonces clairement entendues) et d'autres aspects plus furtifs comme le temps qu'il m'a fallu pour m'accoutumer à l'absence de basses prolongées. Ce dernier point est intéressant car il s'agit d'un goût hérité de longues années d'écoute de la musique rock sur des appareils pseudo-HiFi et dans des salles de concert à l'acoustique sous-optimale dans lesquelles la guitare basse (elle n'est souvent pas la seule) joue beaucoup trop fort.
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Au sujet de Jan Buiting
Jan Buiting (1958) touche à l’électronique sous ses formes les plus diverses depuis l’âge de 15 ans. Du côté des études, Jan a décroché jusqu’à présent une licence de radioamateur en classe F, une maîtrise de langue anglaise, un Tek Guru award, et différents c... >>
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