À la source de toute erreur dont on accuse l'ordinateur, on trouvera au moins deux erreurs humaines, dont celle de rejeter la faute sur la machine », dit l'aphorisme. Mais si les sources d'erreurs et l'imprécision venaient de l'ordinateur lui-même ?
Des chercheurs de l'université Rice ont montré qu'en termes de consommation d'énergie, de taille et de vitesse, des  puces conçues pour être « inexactes », c'est-à-dire seulement capables de vous dire que 2 et 2 font plus ou moins 4, ont des performances de 7 à 15 fois plus élevées que les puces CMOS habituelles.
Les portes de ces puces dites PCMOS (Probabilistic Complementary Metal-Oxide Semiconductor) sont victimes d'étranges courants d'air. Ici l'algèbre de Boole ne dit plus que l'expression 1 ET 1 a pour sortie 1, mais seulement une probabilité p de valoir 1, et une probabilité (1- p) de valoir 0. Le plus étonnant est que la valeur de ce paramètre p est directement liée à l'énergie consommée par la porte. Évidemment, une puce qui consomme moins traitera tous ses calculs avec une erreur relative plus élevée.
Gênantes dans un ordinateur de bord qui ne serait pas très sûr de la distance qui le sépare du sol ou du cimetière d'à côté, ces puces ne changeraient toutefois ni la couleur ni la taille de votre nez si elles calculaient les pixels de votre portrait avec une erreur de 0,3 %. Cette technologie PCMOS peut être mise en oeuvre sur le même appareillage qui fait appel maintenant à son homologue CMOS. Des applications DSP, dont une prothèse auditive, devraient voir le jour cette année.
Des premières idées de von Neumann jusqu'à une réflexion sur le sens de la vie, l'histoire de ces circuits inexacts est contée et expliquée de façon limpide dans la dizaine de pages du lien ci-dessous.

 

En attendant, et avant de lire ce document, juste un petit test :
George Boole a publié ses travaux qui donneront naissance à ce que l'on appelle l'algèbre de Boole en :

o 1747

o 1847

o 1947

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