La supraconductivité passera par les métamatériaux
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Dans les domaines de l'électronique, du magnétisme et de la mécanique quantique, la supraconductivité a un statut quasi mythique. Certains matériaux, lorsqu'ils sont refroidis à une température critique, voient leur résistance électrique tomber à zéro et les champs magnétiques en sont complètement éjectés. Une résistance électrique nulle signifie que le courant peut circuler autour d'une bobine supraconductrice indéfiniment (au moins 1 000 siècles) sans aucune tension appliquée. Une caractéristique qui pourrait révolutionner la distribution et le stockage d'énergie, les moteurs électriques ou les ordinateurs, entre autres.
La mise au point d’un métamatériau en laboratoire a permis d’en élever la température critique. Il s’agit d’une nouvelle étape du passage du mythe à la réalité : le supraconducteur à température ambiante. Les supraconducteurs sont déjà largement utilisés par la science et la médecine, le fait qu'ils doivent être maintenus à des températures extrêmement basses (inférieures à –150°C) les rend aussi coûteux que difficiles à manier.
Dans la pratique, les chercheurs de l’Université Towson (Maryland, États-Unis) et du Laboratoire de Recherche Navale ont encore du chemin à parcourir. Leur approche par les métamatériaux a pour l’instant pu élever la température critique de l'étain de 0,15 Kelvin. Dans le domaine de la mécanique quantique, où il reste tout à comprendre du pourquoi et du comment de la supraconductivité, c'est un pas de géant.
Si l’on parvient à maîtriser les supraconducteurs, de nombreux aspects de la vie pourraient changer très rapidement. Outre les énormes économies réalisées avec des lignes électriques supraconductrices, les systèmes de transport pourraient être remplacés par des trains à sustentation magnétique ultra-rapides. Sans parler des mystérieuses possibilités d’invisibilité… une autre histoire, dont nous reparlerons sans doute un jour !
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