L’univers sort de sa Plank
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Après 30 mois de fonctionnement, l'instrument haute fréquence du satellite Planck de l'Agence Spatiale Européenne est éteint, faute de gaz. Planck a été conçu pour mesurer, avec une sensibilité et une résolution angulaire jamais atteintes, certaines particularités du fond de rayonnement cosmologique sur tout le ciel, à savoir les anisotropies. L’observation de ce rayonnement électromagnétique donne un aperçu de l'Univers tel qu'il était très peu de temps après le Big Bang, soit environ 380 000 ans plus tard. C'était il y a quelque 13,7 milliards d'années.
Pour cela, les deux instruments basse et haute fréquence, qui composent l'essentiel de Planck, cartographient la totalité du ciel dit « micro-ondes ». Le Low Frequency Instrument (LFI) est une matrice de récepteurs radio, utilisant la technologie des amplificateurs HEMT, dans le domaine de fréquences de 30 à 100 GHz. Le High Frequency Instrument (HFI) est une matrice de bolomètres qui opère dans le domaine de fréquences de 100 à 850 GHz. Les bolomètres du HFI fonctionnent à la température extrême de –273,05 °C, soit seulement 0,1 degré au-dessus du zéro absolu. Le système de réfrigération nécessaire au bon fonctionnement du HFI consomme de l'hélium 3 et de l'hélium 4. La quantité de gaz embarquée a permis au satellite Planck de tenir le double du temps escompté. Une belle performance.
Des résultats astrophysiques sont déjà publiés, mais il faudra encore une année pour tirer la quintessence des cartes réalisées à partir de ces mesures et obtenir une vue précise sur le contenu de l'Univers et l'histoire de la matière lors des premiers instants de son histoire.
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