Les memristors font à nouveau du bruit
10 décembre 2013
sur
sur
Le progrès progresse. Bientôt on aura l'air cool même en achetant une balayette et trois endives. Pour régler, il suffira de tendre notre smartphone dernier cri vers un terminal de paiement sans contact. Sécurité oblige, une telle solution de paiement doit être implantée sur une puce spéciale, dite NFC, pour Near Field Communication, ou communication en champ proche. Cette technique NFC, qui permet la communication entre deux composants actifs sur de courtes distances (de l'ordre d'une longueur d'endive), sécurise la transaction en la chiffrant. La première étape de ce grand brouillage consiste à créer une clé de chiffrement, c'est-à-dire une suite de chiffres/bits aléatoires.
Mais comment créer de l'aléatoire « vrai » (par opposition au pseudo-aléatoire obtenu par algorithme, donc moins sécurisant) quand on est un smartphone manchot, incapable de nettoyer soi-même son écran et donc de lancer des dés ? Des ingénieurs taiwanais ont utilisé des memristors, ces résistances à mémoire déjà dans l'oeil et la boule d'ElektorHebdo à deux reprises, pour créer un générateur de « vrais » nombres aléatoires, assez petit et économe en énergie pour être glissé dans les puces NFC. Dans leur système, la nature aléatoire est la fluctuation du signal produit par les captures et libérations successives des électrons du film d'oxyde de silicium, un des éléments structurels du memristor. De l'ordre de 1 à 2 % dans les générateurs exploitant le bruit thermique, la fluctuation modifie ici la résistance du composant de plus de 10 %, et ne nécessite donc pas d'amplification du signal.
À noter en passant que même si le Français caresse sans doute plus souvent son smartphone que son chat, il reste rétif à l'idée d'un paiement par téléphone : en 2011, 59 % des Français se disaient contre le déploiement des terminaux de paiement sans contact, 19 % se disant même « très opposés » (oui, les questions des çondages sont parfois bizarres). Il sera intéressant de suivre l'évolution de cette « opinion publique » dans les mois et les années à venir quand elle changera sous les coups de butoir de la propagande orchestrée pour lui faire adopter cette nouvelle technique.
Mais comment créer de l'aléatoire « vrai » (par opposition au pseudo-aléatoire obtenu par algorithme, donc moins sécurisant) quand on est un smartphone manchot, incapable de nettoyer soi-même son écran et donc de lancer des dés ? Des ingénieurs taiwanais ont utilisé des memristors, ces résistances à mémoire déjà dans l'oeil et la boule d'ElektorHebdo à deux reprises, pour créer un générateur de « vrais » nombres aléatoires, assez petit et économe en énergie pour être glissé dans les puces NFC. Dans leur système, la nature aléatoire est la fluctuation du signal produit par les captures et libérations successives des électrons du film d'oxyde de silicium, un des éléments structurels du memristor. De l'ordre de 1 à 2 % dans les générateurs exploitant le bruit thermique, la fluctuation modifie ici la résistance du composant de plus de 10 %, et ne nécessite donc pas d'amplification du signal.
À noter en passant que même si le Français caresse sans doute plus souvent son smartphone que son chat, il reste rétif à l'idée d'un paiement par téléphone : en 2011, 59 % des Français se disaient contre le déploiement des terminaux de paiement sans contact, 19 % se disant même « très opposés » (oui, les questions des çondages sont parfois bizarres). Il sera intéressant de suivre l'évolution de cette « opinion publique » dans les mois et les années à venir quand elle changera sous les coups de butoir de la propagande orchestrée pour lui faire adopter cette nouvelle technique.
Lire l'article complet
Hide full article
Discussion (0 commentaire(s))