La virtuosité ne laisse personne indifférent. YouTube regorge d’exemples de cette fascination. Pour les uns ça se passe plutôt sur un violon ou une guitare, ou devant un micro, pour les autres ce sera sur une piste de cirque ou sur un plongeoir ou un terrain de sport, et puis il y a la virtuosité du Rubik’s Cube. Il y a environ un an, le record de vitesse de résolution du classique cube de 3x3 par un humain passait sous le cap des 5 s. Aujourd'hui c'est un robot qui pulvérise le record précédent. 

Ah bon, c’est tout l’effet que ça vous fait ? Et vous faites quoi, vous en cinq secondes ? Il existe maintenant un robot qui fait ça en tout juste 1 s. À peu près le temps qu’il faut lancer le cube en l’air et le rattraper.

Un tel  robot n’a rien qui puisse faire rêver : quatre caméras, quelques moteurs pas-à pas pour actionner 6 « doigts » qui tournent les faces du cube dans lequel on (hélas) été percés des trous. Le tout animé par un Arduino et commandé par un PC sous Linux, avec l’algorithme dit de Kociemba, l’homme qui, après des décennies de recherche a montré il y a quelques années que toutes les positions de départ du cube pouvaient être résolues en moins de 20 mouvements. 

C’est spectaculaire, mais cette forme de virtuosité-là n'émeut pas. Mon coeur se met à battre plus vite,  en revanche, quand je vois un humain prendre 6 s pour mémoriser la position de départ d'un cube puis le résoudre à l'aveugle. Heureusement, cet accès de tachycardie ne dure que 15 s.