C’est déjà un très grand engin, mais apparemment, pas suffisamment. Le CERN (Laboratoire européen pour la physique des particules), basé à Genève, envisage déjà de construire un nouvel accélérateur de particules, constitué d'un anneau de 100 km de circonférence, soit quatre fois plus que les 27 km du LHC (Grand collisionneur de hadrons) existant.

Le rapport de spécification de concept et les plans établis par le CERN seront examinés par un comité international de physiciens des particules chargés de la stratégie européenne dans ce domaine, et qui devrait être publié en 2020. Pendant la durée des travaux, le projet a été baptisé FCC (Future Circular Collider, ou Futur collisionneur circulaire). Sur son circuit de 27 km, le LHC permet actuellement d'accélérer les particules à une vitesse de 11 000 tours/s pendant vingt minutes avant de déclencher une collision entre les deux faisceaux. Grâce à sa boucle plus longue, le FCC autorisera des collisions à des niveaux d'énergie supérieurs, ce qui permettra d'obtenir des fragments subatomiques encore plus petits, et donc, de mettre en évidence les passionnants secrets qui entourent la constitution de la matière. Le parcours de l'anneau se trouvera sous les territoires français et suisses.

Du LHC au FCC

Si tout va bien, le FCC devrait être opérationnel d'ici 2050 pour un coût prévisionnel de l'ordre de 20 milliards d'euros. Si le LHC est actuellement la plus grande machine du monde, le FCC reprendra très facilement le flambeau lorsqu'il sera achevé. Il y a tout de même un certain paradoxe à devoir fabriquer des machines géantes pour mettre en évidence des particules infiniment petites...