Feuilleton (3) : protocoles de communication interne aux véhicules
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Elektor a publié de nombreux montages pour le circuit électrique automobile. Ceci est le troisième d’une série de 4 petits articles qui formeront un rapide tour d’horizon. Dans les premiers épisodes publiés dans Elektor.Post nº 49 et 50, nous avons parlé des bus LIN et CAN. Aujourd’hui, nous parlerons de deux réseaux plus rapides.
Flexray supporte 10 Mbits/s et comprend des fonctions de sécurité qui le mettent à l'avant-garde des commandes filaires. Celles-ci substituent aux systèmes mécaniques lourds une électronique optimisée pour réduire le poids des véhicules et leur consommation de carburant. La popularité de Flexray reste limitée par ses coûts. Il est trop cher pour être déployé dans l'ensemble d'un véhicule. Un autre obstacle pour Flexray est son architecture rigide qui interdit de l’adjonction ultérieure de modules. Depuis que CAN FD (voir l’épisode de la semaine dernière) offre quasiment le même débit de données, et d'autres avantages comme le fait d'être meilleur marché et plus facile à implémenter, on peut penser que ce protocole est désormais susceptible de marcher sur les plates-bandes de Flexray.
Le réseau Ethernet activement promu par la marque BMW – est le protocole par excellence de l'informatique et de la communication de données. Il a fait la preuve de son intérêt dans le cadre d'applications automobiles à haut-débit, comme la gestion de caméras extérieures, la vision nocturne ou l’installation de divertissement multimédia embarqué. Les premières automobiles équipées de ce protocole l'utilisent typiquement pour des applications de service comme la mise à jour de logiciels. Avec des débits de 100 Mbits/s (et plus, les études sont en cours), il est quasiment comparable au protocole de communication multimédia MOST (Media Oriented System Transport) conçu, lui, pour la télématique dans l’automobile (liaison mains-libres p. ex. avec l'autoradio ou le lecteur DVD, etc.). Selon les variantes, MOST atteint jusqu’ à 150 Mbits/s, mais au prix d’une technologie de semiconducteurs sensiblement plus chère, à cause de sa nature optique plutôt qu'électrique. Par conséquent, en rival crédible de MOS, Ethernet offre une option plus intéressante dans certains cas, avec la bande passante requise mais sans investissements trop lourds, tout en consommant sensiblement moins : son impact sur les émissions du véhicule est moindre.
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