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Voilà à peine 3 ans que l’implant oculaire télescopique faisait son apparition. Directement posé sur la cornée des personnes atteintes de dégénérescence maculaire liée à l’âge (maladie de la rétine qui entraine cécité), ce dispositif médical leur permet de recouvrer une partie de leur vision. Des chercheurs de l’Université de San Diego et de l’école polytechnique de Lausanne sont en passe de marquer une nouvelle étape. Ce lentilles seraient moins invasives, télescopiques et il suffirait de les placer sur la cornée, comme des lentilles ordinaires.
Ces lentilles mesurent 8 millimètres de diamètre et 1 millimètre d’épaisseur et permettent de zoomer jusqu’à 2,8 fois. Elles sont composées de deux parties : une partie centrale, qui n’altère aucunement la vision de l’utilisateur et, autour, d’un anneau de métal replié sur lui-même et qui produit les mêmes effets que deux lentilles de télescope standard.
Pour l’instant, le dispositif n’est pas des plus pratiques. En plus de ces lentilles, il nécessite le port de lunettes à obturation, telles que celles utilisées pour la vision en 3D des images télévisées. Ces lunettes sont indispensables pour polariser la lumière incidente et éviter ainsi la superposition des deux images. Les polymères utilisés pour confectionner ces lentilles et qui supportent la structure sont imperméables au gaz et ne permettent donc pas à la cornée de respirer, limitant ainsi la durée de leur utilisation.
Aussi bien pour se passer de ces lunettes que pour élaborer des lentilles perméables au gaz, les chercheurs ont encore du pain sur la planche. Mais l’armée est là qui veille. Le département de la défense américaine participe massivement du financement de ces recherches. Car outre ces usages thérapeutiques, les chercheurs envisagent d’en faire les outils d’une « super vision » télescopique miniaturisée.
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