Miniaturisation à l’échelle atomique
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Les batteries, c’est très utile, mais ce qui serait encore mieux, c’est de pouvoir s’en passer entièrement. Imaginons un générateur électrique inédit, épais d’un atome seulement. Il faudrait pour le réaliser un matériau léger, souple et transparent. Vous pensez au bisulfure de molybdène (MoS2) bidimensionnel, par exemple ? Oui, c’est un matériau qui en effet réunit ces atouts, indéniables pour une utilisation en nanoélectronique. Ça tombe bien, justement, car placé en flocons de 1 à 8 atomes d'épaisseur sur un support souple, le bisulfure de molybdène produit de l'électricité lorsqu’il a été étiré et comprimé.
Cet effet piézo-électrique (du grec piezein = presser) n’a encore pu être obtenu que sous certaines conditions par des électroniciens de Georgia Tech. Ceux-ci ont d’ailleurs constaté que non seulement ça ne marche qu’avec un nombre impair de couches de MoS2, mais que plus le nombre de couches est grand, moins il y a d'électricité.
Mais ça marche, et ça promet !
Le matériau étant souple, les applications possibles sont innombrables. Constitué d’une seule couche d'atomes, il pourrait être une base parfaite pour l’électronique portable, intégrée aux vêtements, pour convertir les mouvements de votre corps et les déformations du tissu en électricité, afin d’alimenter des capteurs portables ou des appareils médicaux, ou peut-être aussi pour recharger votre téléphone portable dans votre poche. En outre, il pourrait faciliter la miniaturisation des implants médicaux ; plus petits, ils seront moins intrusifs.
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