Banc d’essai : station de soudage Weller WT 1014
10 juillet 2019
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Dans la liste des appareils absolument indispensables à acquérir pour un labo d'électronique, les fers à souder et les stations de soudage à contrôle de la température sont incontournables. Si vous regardez de près ce que propose le marché, vous serez submergé par les marques et les types d'appareils disponibles, et même surpris par les énormes différences de prix des offres. La facture variera de quelques euros à peine pour un petit fer simple jusqu'à plus de 1000 € pour une station de soudage professionnelle. Que choisir ?
Pour ceux qui n'ont besoin de ce type d'outil que de temps en temps, un fer bon marché sera plus que suffisant. En revanche, pour les autres, plus assidus dans leurs réalisations électroniques, une station de soudage à température régulée s'imposera rapidement, avec un fournisseur connu et reconnu comme Weller.
Elektor disposant en stock depuis quelque temps du produit WT 1014, j’ai été amené à évaluer cette station de soudage pour partager ensuite avec vous les enseignements que j’en ai tirés. Permettez-moi d'être franc : la marque Weller ne suscite pas chez moi un très grand enthousiasme. Je n’ai pas grand-chose à reprocher à ce fabricant en termes de qualité, mais un coup d’œil aux prix peut rapidement inciter n'importe qui à chercher quelque chose de plus abordable.
En outre, les fers à souder de la marque que j'ai pu ou dû utiliser dans le passé étaient trop encombrants et lourds. Leur temps de chauffe relativement long m’agaçait. Mais, sait-on jamais, cette redécouverte m'amènera peut-être à changer d'avis...
La station WT 1 a été conçue pour six fers à souder différents dans la gamme Weller, parmi lesquels le WSP-80 est le plus performant en termes de puissance (80 W) et de taille. Il est également possible de connecter le fer à la station WT 1H de 120 W. Le support peut recevoir d'autres modèles de fers de cette gamme. La station WT 1014 vous est livrée dans une grande boîte en carton où les trois éléments sont emballés séparément. Commençons donc par les déballer l'un après l'autre...
Vous trouvez d'abord le support, peut-être l'élément a priori le moins passionnant. Vous verrez pourtant qu'à l'utilisation il a une très grande importance. Le rôle d'un bon support est tout simplement de rester parfaitement en place lorsque vous déposez ou prenez en main votre fer. De plus, le fer à souder doit pouvoir entrer et sortir très facilement. Pour replacer votre fer dans le support, vous ne devez pas avoir à « viser ». Il est tout aussi pénible qu'un fer reste accroché lorsque vous voulez l’extraire pour vous en servir. Le WSR 201 a très bien réussi son examen de passage sur ces deux aspects. Le support est stable comme un roc et fonctionne parfaitement, sans restriction. Un logement idoine peut recevoir des pannes de réserve, une option commode pour éviter de les égarer. Pour les nettoyer, vous disposez à la fois d'une éponge et d'un tampon de laine de fer. Une configuration bien conçue, même si on ne pouvait en attendre moins d'un fabricant qui domine le marché depuis plus de 75 ans.
Le fer à souder lui-même (WSP-80) est étonnamment léger et maniable pour un modèle de 80 W. Son cordon est flexible, mince et d'une longueur suffisante. Parfait. Le WSP-80 porte une panne relativement large (type LT B), avec une pointe biseautée de 2,4 × 0,8 mm, adaptée aussi bien pour les opérations de soudage méticuleuses ou plus lourdes. Néanmoins, pour le soudage plus délicat des composants CMS, j'envisagerais d'acheter immédiatement une panne étroite et pointue. L'arsenal des pannes de la série LT est impressionnant (voir en [1] les formes et dimensions). J'admire l'étendue de l'assortiment proposé par Weller, mais l’abondance de variantes fait perdre la vue d'ensemble.
Le prix des pannes est parfaitement acceptable, environ 10 € pour la plus chère. Si vous êtes prêt à prendre des risques, vous pouvez acheter, sur le marché asiatique, des jeux de dix pannes LT différentes pour 9 €, mais il est peu probable qu'il s'agisse d'accessoires d'origine Weller.
Pour changer de panne, aucun outil spécial n'est nécessaire. Pour la démonter sans vous brûler les doigts, vous devez dévisser la grande bague de matière plastique, même si le fer est encore chaud. Il vous suffit ensuite de démonter la panne, de la remplacer par une autre et de revisser la bague ! Il me semble que pour cette opération de routine, un tampon de silicone n’aurait pas été superflu – d'autres marques le fournissent d'origine avec leur station de soudage. Comme les parties métalliques du fer mettent du temps à refroidir, la tentation est grande, pour éviter de se brûler, d'employer une pince. Même si vous y allez doucement, cela ne contribuera pas à l'allongement de la durée de vie de la panne ou de la douille. Sur le haut de la station de soudage, un compartiment permet de ranger les pointes à souder (chaudes). Son tapis amovible en caoutchouc de silicone noir pourrait être utilisé comme gantelet de protection. Simple suggestion...
À en juger par sa couleur et sa forme, la station de soudage WT 1 appartient à l'évidence à une gamme de produits Weller. Elle se compose d'un boîtier conséquent doté de solides boutons (mise en service/hors service, sortie, défilement bas, défilement haut et menu) et d'un écran LCD de bonnes dimensions avec rétroéclairage, bien lisible, comportant un éventail de paramètres et d'options bien plus étendu qu’on ne l’imaginerait. Les options vont d'ailleurs bien au-delà des besoins d'un utilisateur lambda. Le manuel fourni est volumineux, mais les toutes premières pages constituent un guide illustré qui ressemble à s'y méprendre aux modes d'emplois d'une entreprise suédoise, spécialiste des meubles à assembler soi-même... Pour le reste, il s'agit essentiellement d'instructions de sécurité et de détails relatifs aux garanties, dans différentes langues. Néanmoins, les illustrations donnent des informations suffisantes pour mettre immédiatement en service la station de soudage, même s'il est un petit peu regrettable que le manuel Supplemental Operating Instructions [2] ne soit pas fourni avec le produit. Celui-ci contient en effet la description détaillée du fonctionnement et des réglages de la station WT 1. Comme nous l'avons déjà mentionné, la plupart de ces fonctions n'ont aucune importance pour une utilisation normale. Pourtant, il n'y a aucun mal, par exemple, à savoir qu'il est possible de verrouiller l'appareil, et peut-être plus important encore, de savoir comment le déverrouiller.
Outre le connecteur du fer à souder en face avant, l’appareil comporte, à proximité de la base, une prise jack de 3,5 mm pour égaliser les potentiels (fiche de réserve livrée), ainsi qu'une prise RJ11 pour le système d'extraction Zero Smog de Weller. Le cordon d'alimentation secteur se branche à l'arrière.
Après la mise en service, l’un de mes préjugés à propos de Weller a été immédiatement battu en brèche : bien que le produit ne soit pas possédé par le démon de la vitesse, le fer à souder a atteint sa température de fonctionnement dans un temps tout à fait acceptable. Les premiers essais de soudage ont été concluants. J'ai eu la surprise de constater que le fer s'était refroidi le temps que je rédige quelques phrases pour ce banc d'essai. Vous ne remarquez le phénomène que lorsque vous commencez à essayer de souder. En réalité, la station de soudage possède une mise en veille ajustable. Lorsque la durée établie est atteinte, la WT 1 commande le fer à souder en diminuant la température (également réglable) pour prolonger la durée de vie de la panne. Pour quitter le mode veille, vous devez appuyer brièvement sur le bouton de défilement « haut » ou « bas » du fer à souder WSP-80. Si vous laissez s'écouler un temps encore plus long, la station WT 1 éteint complètement le fer et vous devez alors appuyer sur les deux boutons pour pouvoir le remettre en service. Ce délai est également réglable, bien entendu.
Weller dispose de fers dotés d'un détecteur de mouvement qui indique à la station si l'appareil est utilisé. Ainsi, l'intervalle de mise en veille est en permanence réinitialisé ou l'état de veille est automatiquement annulé si quelqu'un actionne le fer à souder. Malheureusement, le WSP-80 ne dispose pas d'un tel capteur et il n'y a donc pas d'alternative au réveil périodique de la station en mode manuel. Vous pouvez bien entendu augmenter l'intervalle de mise en veille (jusqu'à 99 minutes max.) pour limiter les effets de cet inconvénient, mais gardez à l'esprit que cette fonction a une raison d'être : prolonger la vie de votre panne. En dépit de ce point mineur, la WT 1014 a parfaitement fonctionné.
Pour ceux qui n'ont besoin de ce type d'outil que de temps en temps, un fer bon marché sera plus que suffisant. En revanche, pour les autres, plus assidus dans leurs réalisations électroniques, une station de soudage à température régulée s'imposera rapidement, avec un fournisseur connu et reconnu comme Weller.
Elektor disposant en stock depuis quelque temps du produit WT 1014, j’ai été amené à évaluer cette station de soudage pour partager ensuite avec vous les enseignements que j’en ai tirés. Permettez-moi d'être franc : la marque Weller ne suscite pas chez moi un très grand enthousiasme. Je n’ai pas grand-chose à reprocher à ce fabricant en termes de qualité, mais un coup d’œil aux prix peut rapidement inciter n'importe qui à chercher quelque chose de plus abordable.
En outre, les fers à souder de la marque que j'ai pu ou dû utiliser dans le passé étaient trop encombrants et lourds. Leur temps de chauffe relativement long m’agaçait. Mais, sait-on jamais, cette redécouverte m'amènera peut-être à changer d'avis...
Milieu de gamme
La station de soudage WT 1014 se situe dans le milieu de gamme du catalogue de prix de Weller et se compose des éléments suivants :- Station de soudage WT 1
- Fer à souder WSP-80
- Support de fer à souder WSR 201
La station WT 1 a été conçue pour six fers à souder différents dans la gamme Weller, parmi lesquels le WSP-80 est le plus performant en termes de puissance (80 W) et de taille. Il est également possible de connecter le fer à la station WT 1H de 120 W. Le support peut recevoir d'autres modèles de fers de cette gamme. La station WT 1014 vous est livrée dans une grande boîte en carton où les trois éléments sont emballés séparément. Commençons donc par les déballer l'un après l'autre...
Vous trouvez d'abord le support, peut-être l'élément a priori le moins passionnant. Vous verrez pourtant qu'à l'utilisation il a une très grande importance. Le rôle d'un bon support est tout simplement de rester parfaitement en place lorsque vous déposez ou prenez en main votre fer. De plus, le fer à souder doit pouvoir entrer et sortir très facilement. Pour replacer votre fer dans le support, vous ne devez pas avoir à « viser ». Il est tout aussi pénible qu'un fer reste accroché lorsque vous voulez l’extraire pour vous en servir. Le WSR 201 a très bien réussi son examen de passage sur ces deux aspects. Le support est stable comme un roc et fonctionne parfaitement, sans restriction. Un logement idoine peut recevoir des pannes de réserve, une option commode pour éviter de les égarer. Pour les nettoyer, vous disposez à la fois d'une éponge et d'un tampon de laine de fer. Une configuration bien conçue, même si on ne pouvait en attendre moins d'un fabricant qui domine le marché depuis plus de 75 ans.
Le fer à souder lui-même (WSP-80) est étonnamment léger et maniable pour un modèle de 80 W. Son cordon est flexible, mince et d'une longueur suffisante. Parfait. Le WSP-80 porte une panne relativement large (type LT B), avec une pointe biseautée de 2,4 × 0,8 mm, adaptée aussi bien pour les opérations de soudage méticuleuses ou plus lourdes. Néanmoins, pour le soudage plus délicat des composants CMS, j'envisagerais d'acheter immédiatement une panne étroite et pointue. L'arsenal des pannes de la série LT est impressionnant (voir en [1] les formes et dimensions). J'admire l'étendue de l'assortiment proposé par Weller, mais l’abondance de variantes fait perdre la vue d'ensemble.
Le prix des pannes est parfaitement acceptable, environ 10 € pour la plus chère. Si vous êtes prêt à prendre des risques, vous pouvez acheter, sur le marché asiatique, des jeux de dix pannes LT différentes pour 9 €, mais il est peu probable qu'il s'agisse d'accessoires d'origine Weller.
Pour changer de panne, aucun outil spécial n'est nécessaire. Pour la démonter sans vous brûler les doigts, vous devez dévisser la grande bague de matière plastique, même si le fer est encore chaud. Il vous suffit ensuite de démonter la panne, de la remplacer par une autre et de revisser la bague ! Il me semble que pour cette opération de routine, un tampon de silicone n’aurait pas été superflu – d'autres marques le fournissent d'origine avec leur station de soudage. Comme les parties métalliques du fer mettent du temps à refroidir, la tentation est grande, pour éviter de se brûler, d'employer une pince. Même si vous y allez doucement, cela ne contribuera pas à l'allongement de la durée de vie de la panne ou de la douille. Sur le haut de la station de soudage, un compartiment permet de ranger les pointes à souder (chaudes). Son tapis amovible en caoutchouc de silicone noir pourrait être utilisé comme gantelet de protection. Simple suggestion...
À en juger par sa couleur et sa forme, la station de soudage WT 1 appartient à l'évidence à une gamme de produits Weller. Elle se compose d'un boîtier conséquent doté de solides boutons (mise en service/hors service, sortie, défilement bas, défilement haut et menu) et d'un écran LCD de bonnes dimensions avec rétroéclairage, bien lisible, comportant un éventail de paramètres et d'options bien plus étendu qu’on ne l’imaginerait. Les options vont d'ailleurs bien au-delà des besoins d'un utilisateur lambda. Le manuel fourni est volumineux, mais les toutes premières pages constituent un guide illustré qui ressemble à s'y méprendre aux modes d'emplois d'une entreprise suédoise, spécialiste des meubles à assembler soi-même... Pour le reste, il s'agit essentiellement d'instructions de sécurité et de détails relatifs aux garanties, dans différentes langues. Néanmoins, les illustrations donnent des informations suffisantes pour mettre immédiatement en service la station de soudage, même s'il est un petit peu regrettable que le manuel Supplemental Operating Instructions [2] ne soit pas fourni avec le produit. Celui-ci contient en effet la description détaillée du fonctionnement et des réglages de la station WT 1. Comme nous l'avons déjà mentionné, la plupart de ces fonctions n'ont aucune importance pour une utilisation normale. Pourtant, il n'y a aucun mal, par exemple, à savoir qu'il est possible de verrouiller l'appareil, et peut-être plus important encore, de savoir comment le déverrouiller.
Outre le connecteur du fer à souder en face avant, l’appareil comporte, à proximité de la base, une prise jack de 3,5 mm pour égaliser les potentiels (fiche de réserve livrée), ainsi qu'une prise RJ11 pour le système d'extraction Zero Smog de Weller. Le cordon d'alimentation secteur se branche à l'arrière.
Après la mise en service, l’un de mes préjugés à propos de Weller a été immédiatement battu en brèche : bien que le produit ne soit pas possédé par le démon de la vitesse, le fer à souder a atteint sa température de fonctionnement dans un temps tout à fait acceptable. Les premiers essais de soudage ont été concluants. J'ai eu la surprise de constater que le fer s'était refroidi le temps que je rédige quelques phrases pour ce banc d'essai. Vous ne remarquez le phénomène que lorsque vous commencez à essayer de souder. En réalité, la station de soudage possède une mise en veille ajustable. Lorsque la durée établie est atteinte, la WT 1 commande le fer à souder en diminuant la température (également réglable) pour prolonger la durée de vie de la panne. Pour quitter le mode veille, vous devez appuyer brièvement sur le bouton de défilement « haut » ou « bas » du fer à souder WSP-80. Si vous laissez s'écouler un temps encore plus long, la station WT 1 éteint complètement le fer et vous devez alors appuyer sur les deux boutons pour pouvoir le remettre en service. Ce délai est également réglable, bien entendu.
Weller dispose de fers dotés d'un détecteur de mouvement qui indique à la station si l'appareil est utilisé. Ainsi, l'intervalle de mise en veille est en permanence réinitialisé ou l'état de veille est automatiquement annulé si quelqu'un actionne le fer à souder. Malheureusement, le WSP-80 ne dispose pas d'un tel capteur et il n'y a donc pas d'alternative au réveil périodique de la station en mode manuel. Vous pouvez bien entendu augmenter l'intervalle de mise en veille (jusqu'à 99 minutes max.) pour limiter les effets de cet inconvénient, mais gardez à l'esprit que cette fonction a une raison d'être : prolonger la vie de votre panne. En dépit de ce point mineur, la WT 1014 a parfaitement fonctionné.
Conclusion
La station de soudage WT 1014 a complètement changé mon point de vue sur Weller. J'ai trouvé le fer à souder agréable à manier et parfaitement opérationnel, même si une panne plus fine pour les opérations les plus délicates (composants CMS) ne serait pas superflue. Il existe de nombreux types de pannes de soudage, dans toutes les dimensions, proposées à des prix raisonnables. De plus, avec un fabricant comme Weller, vous pouvez tabler sur des pièces (de rechange) disponibles pour de nombreuses années. Ensemble, le support, la station et le fer à souder donnent une impression de fiabilité, avec une ergonomie bien pensée. Même s'il faut admettre que le produit n'est pas particulièrement abordable, vous disposerez, en installant la WT 1014 dans votre labo personnel, d'une excellente station de soudage, prête à vous rendre service pour de nombreuses années.Lire l'article complet
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