Le motard volant existe, il est australien, s'appelle Chris Malloy et, pragmatique comme il est, il n'a donné à son projet de nom ni français ni italien ni grec pour faire chic comme on l'aurait fait par ici, mais il l'a appelé tout bêtement moto flottante, ou plutôt Hoverbike, puisqu’en Australie on parle anglais. En fait de roues, cette bécane flottante a bien deux grandes hélices horizontales et une espèce de guidon. En théorie, d'après son inventeur, l'engin devrait atteindre environ 278 km/h et voler à une altitude de trois kilomètres.
Vous êtes toujours là ? Alors, je continue de raconter.

 

Le pilote est assis sur une structure en fibre de carbone renforcée par du Kevlar, entre les deux hélices géantes, alimentées par un moteur à quatre temps de 1170 cc (80 kW - 7500 t/mn). Le guidon a deux poignées dont l'une commande la propulsion, l'autre l'angle de montée ou de descente. L'inclinaison latérale commande le changement de direction.

 

La poussée est de 295 kg, le poids du hoverbike est de 110 kg, ce qui donnerait une charge utile maximale, pilote inclus, de 160 kg. La vitesse maximale actuelle serait d'environ 148 km/h et, sur le réservoir d'essence sans plomb actuel, l'autonomie d'une heure qu'un réservoir auxiliaire de 60 l permet de doubler.

 

Toutes ces données, basées sur des calculs, restent théoriques. Pragmatique comme il est, M. Malloy s'en est tenu pour l'instant à des vols d'essai sans prise de risque. Qui l'en blâmerait ? Il étudie d'ailleurs l'efficacité comparée d'un parachute, fixé soit au châssis soit sur le dos du pilote. Il cherche à obtenir l'homologation de son engin comme avion ultraléger, ce qui permettrait de l'utiliser sans brevet de pilotage aussi bien pour des missions de recherche et de sauvetage ou pour des tournages que pour la surveillance des troupeaux, une préoccupation que les cow-boys Australiens partagent avec les cavaliers Argentins et les Mongols fiers.