Un voltmètre qui se mord la queue
Lorsqu’on voulait indiquer une tension en face avant d’un appareil, on choisissait un banal voltmètre à aiguille – à cadre mobile pour parler correctement – qu’il suffisait de raccorder tout simplement aux deux bornes de la tension à surveiller. La mesure n’était pas toujours très précise certes, même si des appareils de classe 1 étaient parfois disponibles, mais aucune alimentation spécifique n’était nécessaire puisque ces voltmètres ne contenaient aucune électronique.
Désormais, on utilise des voltmètres numériques dont la précision a facilement fait ses preuves. Par contre, la difficulté de leur mise en œuvre s’est compliquée, puisqu’il faut alimenter l’électronique associée et ça n’est pas toujours possible.
Murata tente aujourd’hui de concilier la chèvre et le chou en proposant son voltmètre DMR20-10-DCM qui n’est autre qu’un voltmètre numérique de tableau auto alimenté ou, pour être plus précis, alimenté par la tension qu’il mesure.
Sa simplicité de mise en œuvre est donc identique à celle de son homologue à aiguille, même si sa plage de tension d’utilisation ne peut pas encore être aussi vaste. En effet, cet appareil peut s’alimenter, et donc mesurer, toute tension comprise entre 6 et 75 volts continus et bénéficie d’une protection contre les inversions de polarité efficace jusqu’à 100 volts.
La consommation, sur la tension mesurée donc, est de 7 mA au maximum et est due essentiellement aux LED de l’afficheur à quatre chiffres qui l’équipe.
La commutation de gamme est automatique, ainsi bien sûr que la gestion de la virgule qui va avec, et la précision atteinte +/- 0,2 volt de 51 à 75 volts et +/- 0,03 volt de 6 à 51 volts.
Présenté dans un boîtier cylindrique analogue à celui des voltmètres analogiques anciens, il ne nécessite donc qu’un simple trou de 30,5 mm de diamètre pour être monté en façade de n’importe quel appareil requérant une mesure de tension. Et en plus, il lui confère un petit look rétro bien sympathique.