Sous le capot de Linky
Les premiers compteurs de consommation électrique non électromécaniques ont déjà fait leur apparition chez ERDF il y a quelques années, mais c’est avec l’avènement prochain de Linky que « l’intelligence » devrait réellement pénétrer au sein de ces appareils, même si l’usage qui en sera fait est aujourd’hui discutable comme nous l’apprennent diverses associations de consommateurs.
Toujours est-il que ces nouveaux produits ont conduit à l’émergence d’un marché pour les fabricants de semi-conducteurs qui sont de plus en plus nombreux à proposer des circuits adaptés à de tels compteurs, tel par exemple le MCP 3911 de Microchip.
Dans un boîtier à montage en surface de seulement 20 pattes, ce circuit intègre tous les étages d’entrées analogiques nécessaires à un tel compteur. Il renferme en particulier deux convertisseurs analogique/numérique de type delta sigma dont la résolution peut être choisie de 16 ou 24 bits.
Afin de garantir une grande précision de mesure le rapport signal sur bruit de ces étages est de 94,5 dB tandis que la distorsion harmonique, mesurée jusqu’au 35e harmonique s’il vous plaît, atteint le plancher de –106,5 dBc.
Le circuit est évidemment prévu pour être associé à un microcontrôleur avec lequel il communique via une liaison SPI ; liaison qui donne accès à une multitude de registres de configuration internes autorisant notamment la programmation du gain des amplificateurs intégrés ou bien encore la correction de leur tension de décalage.
Le MCP 3911 s’alimente sous 2,7 à 3,6 V et ne consomme que 8,9 mW en fonctionnement. Sa température d’utilisation quant à elle est adaptée aux boîtiers de comptage d’énergie placés de plus en plus souvent à l’extérieur des habitations puisqu’elle s’étend de –40 à +125 °C. De quoi voir venir, même sous les climats les plus extrêmes !