La nature fait avancer la robotique
La théorie, c’est bien, mais rien ne vaut l’observation. Celle de la reptation du serpent à sonnette a permis d’améliorer le déplacement d’un robot serpent. Celui-ci a été construit pour étudier le secret du déplacement latéral du crotale, qui lui permet de gravir les dunes sans glisser vers le bas.
C’est l’étude simultanée du serpent et de son modèle robotisé qui a permis la compréhension des mouvements de l'animal, puis l’amélioration du robot. Avant ces travaux, l’ascension des pentes de sable comme un vrai serpent était impossible pour le robot. L’étude menée par des chercheurs de Georgia Tech et de Zoo Atlanta s’est donc intéressée à la fois aux mouvements horizontaux et verticaux des reptiles. Il en est sorti un serpent robot (baptisé Elizabeth) programmé pour imiter le Crotalus cerastes et augmenter sa surface de contact avec le sol en fonction de son inclinaison. Avec ses 37 cm de long pour 5 cm de diamètre et ses 16 articulations, le nouveau robot est capable de ramper sur un terrain accidenté, à travers les fissures étroites et de franchir des débris.
À quoi ça sert ? Imaginez ce qu’une telle prouesse technique peut représenter si on l’applique au sauvetage de survivants coincés sous des décombres, à l’inspection d’environnements dangereux ou à des fins archéologiques.