Détecteur de câbles encastrés

Idée : Elex
Le risque couru quand on perce un trou dans un mur n’est pas seulement celui d'un (dangereux !) choc électrique possible, et du court-circuit massif très probable, consécutifs au perçage accidentel d'un câble, mais il y a aussi les fastidieuses conséquences techniques d’un tel accident et les réparations. Dans tous les cas, le câble endommagé doit être remplacé. Ce qui n'est déjà pas très agréable, même si ce câble passe dans une gaine bien disposée, devient un cauchemar quand on tombe sur des fils enfouis à cru sous le plâtre.
Avant toute intervention, il est donc indiscutablement préférable de mettre toutes les chances de votre côté. Toute caisse à outils digne de ce nom devrait donc contenir un détecteur de câbles et de conduites. Un appareil que l’on peut aussi construire soi-même, pour éviter les mauvaises surprises, mais aussi pour s’instruire. Ce n'est pas compliqué (fig. 1).
  

Figure 1. Trois transistors et quelques composants, c'est tout.

Une sorte d'"antenne" est connectée à la grille du FET T1. Pour cela, un morceau de fil de cuivre rigide d'environ 20 cm fera l’affaire ; sa fonction est de capter le bourdonnement de la tension alternative du secteur à 50 (ou 60) Hz. Grâce à la très haute impédance d'entrée du FET, la charge que le circuit en aval pourrait consistituer pour l'antenne est faible. Les diodes BAT85 D1 et D2 sont du type Schottky, elles protègent la grille du FET contre des pointes de tension trop élevées susceptibles de détruire ce composant.

Antenne, tampon et comparateur

Tamponnée par le FET, la tension d'antenne est alors disponible sur la source de T1, où le niveau de tension continue peut être ajusté avec P1. Cette tension continue polarise la base de T2 à laquelle est appliqué aussi le signal venu de l’antenne. Le transistor T2 fonctionne comme comparateur, entre la tension sur sa base et la tension sur son émetteur. Cette dernière est déterminée par T3. Avec les valeurs des composants indiquées ici, la tension aux bornes de R2 est d'environ 4,25 V, de sorte que T2 commencera à conduire lorsque sa tension de base dépassera 4,95 V. Ce qui aura pour effet d’allumer la LED D3, qui signale ainsi la présence d’un signal capté par l’antenne.
Il faut régler P1 de sorte qu'au repos, c’est-à-dire en l’absence de conduite, la LED reste éteinte. On fera ce réglage en présence d’une conduite connue à proximité de laquelle on déplacera l’antenne.
Une fois réunis les quelques composants requis, ce détecteur pourra être construit en quelques minutes sur un morceau de circuit imprimé à pastilles. Il pourra servir de point de départ à bien d’autres expériences !