Résistance négative et courant visqueux
« Quand j’irai au paradis, il y a deux sujets sur lesquels j’aimerais bien être éclairé : la relativité, et la turbulence. En ce qui concerne la première, je suis plutôt optimiste ». Prêtée tantôt à Horace Lamb, tantôt à Werner Heisenberg, cette boutade exprime la difficulté qu’ont les physiciens à expliquer la turbulence. Et voilà qu’elle se manifeste également dans le courant électrique !
Des physiciens ont montré que sous certaines conditions le courant électrique pouvait se comporter comme un fluide et former des vertex vortex. Certains électrons de ces vertex vortex « remontent le courant », autrement dit le matériau a une résistance négative en ces points.
Cette viscosité du courant électrique était prévue par la théorie, mais aucune méthode expérimentale n’avait jusqu’alors permis de la mettre en évidence. Contrairement à ce qu’il est possible de faire avec un fluide, il est en effet impossible d’ajouter des particules visibles ou des colorants à un courant électrique. En utilisant une bande de graphène, les chercheurs ont observé que la tension aux bords de la bande était parfois négative par rapport à celle du milieu, là où s’écoule le « courant principal ». Les chercheurs ont interprété ce résultat comme la manifestation des tourbillons prévus par la théorie.
Le graphène est de plus en plus utilisé. D’après A. Geim, un spécialiste du domaine : « Un ingénieur en électronique ne peut pas vraiment utiliser un matériau sans comprendre ses propriétés électroniques. Que les électrons se déplacent comme des balles ou créent des tourbillons comme s’ils nageaient dans de la mélasse, cela fait une différence énorme. » [HM]
Pour en savoir plus : MIT
Cette viscosité du courant électrique était prévue par la théorie, mais aucune méthode expérimentale n’avait jusqu’alors permis de la mettre en évidence. Contrairement à ce qu’il est possible de faire avec un fluide, il est en effet impossible d’ajouter des particules visibles ou des colorants à un courant électrique. En utilisant une bande de graphène, les chercheurs ont observé que la tension aux bords de la bande était parfois négative par rapport à celle du milieu, là où s’écoule le « courant principal ». Les chercheurs ont interprété ce résultat comme la manifestation des tourbillons prévus par la théorie.
Le graphène est de plus en plus utilisé. D’après A. Geim, un spécialiste du domaine : « Un ingénieur en électronique ne peut pas vraiment utiliser un matériau sans comprendre ses propriétés électroniques. Que les électrons se déplacent comme des balles ou créent des tourbillons comme s’ils nageaient dans de la mélasse, cela fait une différence énorme. » [HM]
Pour en savoir plus : MIT