Record nanométrique : un transistor de 1nm
La physique se joue apparemment de toutes les limites, des chercheurs ont réussi à construire un transistor opérationnel dont la grille de commande fait à peine 1 nm de large. On y loge tout juste 6 atomes alignés. Un cheveu humain est 50 000 fois plus épais. La loi de Moore n'est donc pas encore vaincue.
La physique se joue apparemment de ses propres limites : des chercheurs ont réussi à construire un transistor opérationnel dont la grille de commande est large d'1 nm à peine. De quoi loger juste six atomes alignés. Un cheveu humain est 50 000 fois plus épais.
Pour leur transistor extraordinaire miniaturisé, les chercheurs ont utilisé des nanotubes de carbone et du disulfure de molybdène (MoS2), habituellement utilisé comme additif dans les graisses. Le MoS2 est considéré comme un matériau à fort potentiel dans le domaine des LED, lasers, cellules solaires et désormais dans les nanotransistors. Les résultats de cette recherche ont fait l'objet d'une communication dans la revue spécialisée Science.
Image du nanotransistor prise au microscope électronique. Illustration : Qingxiao Wang / UT Dallas
La loi de Moore reste en vigueur
Depuis toujours, les physiciens et les ingénieurs cherchent et parviennent à diminuer la taille des jonctions semi-conductrices. Jusqu'à présent, la limite physique infranchissable était de 5 nm. Rien de tel pour aiguillonner les chercheurs, comme ceux du Department of Energy du Lawrence Berkeley National Laboratory qui ont réussi cette percée. Qu'une grille de 1 nm soit réalisable ouvre la voie vers de nouvelles échelles de miniaturisation. La faisabilité démontrée jusqu'ici ne descendait qu'à 7 nm.Pour leur transistor extraordinaire miniaturisé, les chercheurs ont utilisé des nanotubes de carbone et du disulfure de molybdène (MoS2), habituellement utilisé comme additif dans les graisses. Le MoS2 est considéré comme un matériau à fort potentiel dans le domaine des LED, lasers, cellules solaires et désormais dans les nanotransistors. Les résultats de cette recherche ont fait l'objet d'une communication dans la revue spécialisée Science.
Image du nanotransistor prise au microscope électronique. Illustration : Qingxiao Wang / UT Dallas