Pirate des cœurs ?
Certains capteurs analogiques utilisés dans les pacemakers, ainsi que dans les défibrillateurs cardiaques implantés peuvent être manipulés à distance. Une étude récente démontre que des ondes électromagnétiques sont susceptibles soit de modifier le rythme de ces machines, soit d’inhiber ou de provoquer des chocs défibrillatoires de façon inopportune.
Pirater un cœur est donc chose possible !
Pour tester ces appareils, les chercheurs les ont soumis à une série de gammes d’ondes au sein d’environnements distincts : à l’air libre, dans des bains d’eau salée, dans des corps humains artificiels. La bonne nouvelle, c’est que le corps humain jouerait le rôle de bouclier en protégeant la machine de ces interférences extérieures. Le problème subsiste cependant lorsque l’on songe aux nouveaux implants portés à même le corps plutôt qu’à l’intérieur.
Le type de capteurs sur lesquels ces vulnérabilités ont été constatées est relativement commun. Ce sont des capteurs qui extraient des informations provenant de corps ou de manière plus générale de l’environnement et qui déclenchent en conséquence des actions particulières. On les retrouve notamment dans les microphones des casques utilisant la technologie Bluetooth.
Ces chercheurs ont ainsi réussi a modifier le fonctionnement de ces dispositifs grands publics, à en changer certains paramètres, à capter les codes secrets des usagers ou encore à interrompre des conversations téléphoniques.
Or de plus en plus d’appareils font appel à ces technologies. Leur vulnérabilité aux ondes malveillantes peut donc être la source de grands problèmes de sécurité. L’armée a déjà développé des boucliers ou des filtres efficaces pour contrer des attaques de ce type. Les chercheurs suggèrent également de produire des logiciels qui seraient à même de vérifier la provenance du signal et de réagir en conséquence.