Microsoft HCCB fait du neuf avec du vieux
Personne n'ignore plus aujourd’hui ce qu’est un code à barres, mais peu d'entre nous sont familiers du code à barres 2D, appelé aussi code QR pour Quick Response, que l’on trouve pourtant imprimé de plus en plus fréquemment sur les supports les plus divers.
Ce code, qui se présente comme une matrice graphique et comporte donc deux dimensions, peut stocker jusqu'à 7089 caractères numériques ou 4296 caractères alphanumériques, alors que le code à barres classique ne code que 13 caractères au mieux.
Il peut être lu, ou scanné si vous préférez, avec l’appareil photo d’un téléphone qui, grâce à un logiciel gratuit, le décode et peut accomplir diverses fonctions dont la principale est de se connecter à l'internet via l’adresse du site contenue justement dans ce code.
En fait cela fonctionnait très bien depuis 1994 (!), date de l'invention de ce code. Pourtant cela ne convient pas à Microsoft qui vient d’améliorer son propre système dont il veut, à cette occasion, faire LE standard du code à barres 2 D sous l’appellation HCCB.
Son principe reste celui du code QR mais, avec la couleur en plus. QR ne dispose que du noir et blanc. Un code à barres HCCB peut donc contenir plus de données dans le même espace.
Microsoft envisage ainsi de l’utiliser pour coder non seulement une URL mais aussi du texte, éventuellement protégé par un mot de passe, une carte de visite (les fameuses Vcard de Microsoft par exemple) ou bien encore un numéro de téléphone, protégé également par un mot de passe.
Bref, rien de bien nouveau sous le soleil si ce n’est que son apparence coloréee permet d’intégrer les codes HCCB au sein d’images et d'en réduire l'encombrement par rapport à celui du système QR. Il s’intègre donc mieux au contexte (emballage des produits, pages de publicité en couleur).
Grâce au rouleau compresseur qu’est Microsoft, et au fait que le logiciel de lecture des codes HCCB fonctionne sous Windows et qu’il est gratuit, mais aussi que des lecteurs ont été développés pour toutes les plateformes de téléphones mobiles : Windows Mobile bien sûr mais aussi Symbian, Androïd, Blackberry, etc. le succès risque fort d’être au rendez-vous.