Les Sud-Coréens ont les robots dans le sang
Vous connaissez sans doute ce film de science-fiction déjà ancien dans lequel on injectait dans les vaisseaux d’un patient une sorte de sous-marin miniaturisé à bord duquel un valeureux équipage lui-même miniaturisé est chargé d’atteindre une zone du cerveau du patient pour y détruire un caillot sanguin qui met sa vie en péril.
C’est peut-être ce qui a inspiré les chercheurs de l’université de Chonnam en Corée du Sud qui, sous la direction de Park Jong-Oh, viennent de mettre au point un robot miniature qu’ils ont testé sur un sujet vivant très récemment.
Ce robot, long de seulement 5 mm pour 1 mm de diamètre, a en effet été injecté dans les veines d’un cochon. Une fois en place, sa navigation peut être contrôlée de manière automatique, en mode point à point, ou bien manuellement sous contrôle radiologique.
Il navigue dans les veines ou les artères à la vitesse de 50 mm par minute et est muni d’une perceuse capable de tourner à 1800 tours par minute. Il peut ainsi détruire tout obstacle, en l’occurrence des caillots sanguins, se trouvant sur son chemin.
Et si cela ne suffit pas, il peut aussi embarquer une petite quantité de médicaments qu’il est ainsi à même de libérer au plus prêt de l’emplacement utile.
Le premier objectif visé par ce type de robot est évidemment le traitement des maladies cardiovasculaires avec, notamment, le débouchage des artères coronaires lors du traitement ou de la prévention de l’infarctus du myocarde.
Cependant, et même si le cochon s’est bien remis de son intervention, les chercheurs ne prévoient pas une utilisation de ce type de robot sur l’être humain avant une dizaine d’années.