Le retour des petits circuits : 16e épsiode : gardez en forme vos accus au plomb
Gardez en forme les accus au plomb inutilisés
idée: Burkhard Kainka (Allemagne)
Le circuit super simple ci-dessous montre un vieux principe qui consiste à produire un signal en dents de scie à l'aide d'une lampe au néon (le composant à droite) et d'un condensateur (C1). Ce circuit est un des nombreux exemples de multivibrateurs (ou oscillateurs) astables dits de « relaxation » parce qu’on y voit alterner un phénomène d’élaboration d’une tension avec un phénomène de relâchement soudain. Il fonctionne aussi avec, à la place de la lampe au néon, un transistor PNP comme le montre la publication originale dans Elektor de juillet-août 2011 (page 76) que les esprits curieux ont tout intérêt à consulter. Ils y trouveront l’explication détaillée du (très intéressant !) phénomène d’avalanche qui nous mènerait trop loin ici.
Ce qui est moins connu, c’est le fait que cet oscillateur fonctionne également avec un transistor NPN plus courant (ici un BC547).
Changement de sujet (apparent seulement) : Les batteries au plomb-gel ont la désagréable propriété de se mettre à présenter une résistance élevée si elles restent longtemps inutilisées. Il n’est pas impossible de ramener à la vie une telle batterie ankylosée, mais c'est fastidieux et le résultat est incertain.
Il serait donc nettement préférable de ne pas en arriver là.
Une mesure de précaution éprouvée consiste à demander à la batterie de très brèves impulsions de courant d’assez forte intensité. Cela peut se faire avec le circuit suivant. Mais oui, vous reconnaissez l'oscillateur du circuit multivibrateur mentionné au début.
Avec ce circuit, la batterie au plomb BT1 ne s’endort pas même si elle reste longtemps inutilisée et reste donc en forme.
L'oscillateur autour de T1 commande la base du transistor de puissance T2, qui, avec les valeurs spécifiées, applique toutes les deux secondes à la batterie une très brève (2 ms) impulsion de décharge de 1 A. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter, car cela correspond à un courant moyen d'environ 1 mA, une intensité qui correspond grosso modo à l'autodécharge spontanée d'une batterie plomb-gel.
Le circuit formé par T3, D1 et R2 sert d'indicateur visuel (approximatif) de l'état de charge : moins la LED s'allume, plus la tension de la batterie est faible.