La semaine dernière, à Austin, au Texas, a eu lieu la 18e édition de NIWeek, le salon annuel de National Instruments, avec plus de visiteurs et d’exposants que jamais. Nous y avons assisté à la présentation d’un nouvel instrument de mesure, le premier transcepteur de signaux vectoriel RF du monde ou, pour faire plus court, VST (de l’anglais Vector Signal Transceiver). Ce VST PXIe-5644R combine un générateur de signaux vectoriel et un analyseur de signaux vectoriel avec un FPGA programmable par l’utilisateur, dans un seul et unique instrument modulaire PXI.

 

La grande particularité de cet instrument est de ne rien faire si vous ne le programmez pas. En effet, le VST est une plate-forme de mesure RF plutôt qu’un instrument de mesure à fonction prédéfinie. Pour faire une analogie avec la radio logicielle, nous pouvons ici parler d’instrumentation RF logicielle. Bien sûr, il est fourni avec un logiciel qui permet d’utiliser l’appareil tel quel, une sorte de système d’exploitation, et quelques exemples, mais c’est à l’utilisateur de définir sa véritable fonction. Le logiciel de base, entièrement écrit en LabVIEW, est à source ouverte (à 99,9 %) et donc modifiable par l’utilisateur (expérimenté).

 

Le VST peut produire et analyser des signaux de 65 MHz à 6 GHz avec une bande passante en temps réel de 80 MHz. Le FPGA, un Virtex-6 de Xilinx, connecté aux signaux I/Q du générateur et analyseur vectoriel, permet d'analyser les données au plus près de la source, offrant ainsi des vitesses de traitement extrêmement élevées. Il offre également des E/S numériques programmables par l'utilisateur pour piloter le dispositif à tester. Plusieurs modules peuvent être mis en parallèle pour créer des systèmes à multiples entrées/sorties (MIMO, Multiple Input Multiple Output). LabVIEW 2012 est conseillé pour profiter au mieux de cet instrument, l’utilisateur qui souhaite modifier tout le logiciel du VST aura besoin de LabVIEW FPGA.