La lumière dans tous ses états
Les discussions sur les lampes dites économiques vont bon train. Le souci de réduire leur empreinte écologique habite de toute évidence de plus en plus de personnes. Peut-être plus en Europe qu'aux États-Unis où on ne commencera qu'en 2012 à appliquer les nouveaux standards en matière d'éclairage fixés par l'Energy Independence and Security Act en 2007.
À moyen terme les lampes fluo compactes dites CFL en anglais, pour compact-fluorescent-light, se substitueront aux lampes à incandescence, mais seront sans doute, comme en Europe, relayées rapidement par des luminaires à LED. On estime à 20% la proportion des CFL dans les lampes achetées par des particuliers pour l'usage domestique en Amérique du Nord.
En 2012, l'EISA exigera une augmentation de 25% de lumens per watt pour les lampes à incandescence de 100W. En 2013, cette exigence s'appliquera aux ampoules de 75W et en 2014, à celles de 60W. On parle toujours là des bonnes vieilles lampes à filament telles que les a inventées Edison. Il est intéressant de noter que cette nouvelle loi américaine n'exclut donc nullement l'usage des ampoules à incandescence. Elle leur impose simplement de meilleures performances. Si un fabricant propose des lampes à incandescence qui répondent à ces nouveaux critères, personne ne l'empêchera de vendre son produit.
Il ne faut pas perdre de vue non plus qu' il existe bon nombre d'autres types d'ampoules à filament qui elles ne sont nullement concernées et continueront donc sans doute d'exister.
Signalons que le fabricant GE a produit des ampoules à incandescence à haut rendement dites HEI pour high-efficiency-incandescent qui répondent aux nouveaux critères de l'EISA. Pourtant, dès novembre dernier la société GE annonçait qu'elle ne poursuivrait pas cette production, mais se concentrerait sur des systèmes d'éclairage à LED (et OLED) dont le potentiel commercial est beaucoup plus grand. A long terme.
Pour le court et moyen terme, GE table sur de nouvelles techniques pour améliorer les lampes fluocompactes qui souffrent de deux inconvénients majeurs: mercure et qualité.
Les lecteurs intéressés par un approfondissement de ce sujet se reporteront à l'article (en anglais) publié dans EDN-Europe au début du mois de mars (lien ci-dessous)