Kit de mesure de la qualité de l'air MonkMakes pour Raspberry Pi
Nous sommes très nombreux à être confinés dans des locaux (privés), d'où la popularité croissante des modules de mesure de la qualité de l'air peu coûteux. Le kit de MonkMakes mesure ainsi le taux d'équivalent CO2 et la température. Il est spécialement conçu pour être utilisé avec un Raspberry Pi 400, mais il peut également être connecté à d'autres modèles à l'aide de fils de pontage et d'un gabarit GPIO inclus.
Kit de mesure de la qualité de l'air MonkMakes
Les thermomètres sont utilisés de longue date pour surveiller la température ambiante. Ces dernières années, les appareils de mesure de CO2 sont devenus de plus en plus courants pour la surveillance de la qualité de l'air. Un excès de dioxyde de carbone (CO2) a un effet négatif sur la concentration et ce gaz est nocif à des niveaux encore plus élevés. Ce kit mesure la qualité de l'air dans une pièce (niveau de pollution) ainsi que la température. Il est conçu comme un complément au Raspberry Pi, mais il peut également être utilisé comme dispositif autonome. La carte est dotée d'un buzzer et d'une barre de six LED (deux vertes, deux oranges et deux rouges) qui indiquent la qualité de l'air. Les mesures de température et de qualité de l'air peuvent être traitées par un Raspberry Pi. Le buzzer et l'affichage LED sont éventuellement commandés par le système hôte.
Le kit ne contient pas de documentation imprimée, mais il propose un lien vers le site web de MonkMakes où il est possible de télécharger la fiche technique et les instructions. Ces documents contiennent toutes les informations nécessaires pour connecter la carte et l'utiliser. Ces documents contiennent toutes les informations pertinentes ; ils aident l'utilisateur à connecter la carte et à l'utiliser. Des exemples d'applications en Python sont disponibles en téléchargement sur Github.
Matériel
En plus des six voyants lumineux et du buzzer - le gros composant carré au milieu du circuit imprimé de la figure 1 - la carte contient un voyant d'alimentation, un capteur de température, un capteur de CO2, un microcontrôleur et, bien sûr, un connecteur à 40 broches qui s'adapte directement au connecteur d'extension d'un Raspberry Pi 400 (figure 2).
Il va sans dire que les autres cartes Raspberry Pi ne peuvent pas être connectées directement. Pour cela, des fils de connexion sont inclus. Les quatre connexions nécessaires (deux pour l'alimentation et deux pour la connexion série) sont indiquées par des mentions imprimées sur la carte MonkMakes, mais aussi sur le gabarit fourni, pour les associer aux broches correspondantes du connecteur GPIO du Raspberry Pi, comme illustré sur la figure 3. La LED d'alimentation s'allume dès que la tension d'alimentation de 3,3 V est activée, ainsi que l'une des LED du niveau de CO2.
Le capteur de température est un TMP235 de Texas Instruments. Sa tension de sortie est proportionnelle à la température. Pour la mesure du CO2 , la carte MonkMakes utilise un capteur CCS811 de composés organiques volatils totaux (TVOC). Ce capteur ne mesure pas réellement la concentration de CO2, mais plutôt le niveau d'un groupe de gaz appelés composés organiques volatils (COV). À l'intérieur, le niveau de ces gaz augmente à un taux comparable à celui du CO2, et peut donc être utilisé pour estimer le niveau de CO2 (appelé équivalent CO2 ou CO2e).
Le microcontrôleur ATtiny1614 intégré lit les deux capteurs et contrôle l'affichage à barre de LED et le buzzer. Par le biais d'un protocole série, un système hôte peut demander les lectures des capteurs, ou allumer et éteindre les LED et le buzzer. La fiche technique du kit documente ce protocole simple, il ne sera donc pas trop difficile d'écrire votre propre logiciel pour le prendre en charge. Comme son nom l’indique, ce kit est conçu pour le Raspberry Pi, mais rien ne vous empêche de l'utiliser avec d'autres cartes ou systèmes dotés d'un UART 3,3 V.
Le micrologiciel de l'ATtiny offre également un mode automatique (activé par défaut) qui affiche le niveau de CO2e sur la barre de LED, sans aucune commande externe ; une simple alimentation de 3,3 V est nécessaire. Ainsi, même sans système hôte, le kit de mesure de la qualité de l'air peut servir de moniteur de CO2e.
Logiciel du kit MonkMakes
Comme mentionné précédemment, MonkMakes propose le téléchargement de quelques exemples de programmes Python pour contrôler son kit, ce qui permet de tester et démontrer toutes ses fonctionnalités. Dans la section « Getting Started » (prise en main) de la documentation, les instructions décrivent clairement comment utiliser le logiciel sur une carte Raspberry Pi pour mettre en œuvre un détecteur de CO2e, un détecteur de CO2e avec alarme acoustique (figure 4) et une application d'enregistrement de données.
En examinant les exemples, comme dans la figure 5, vous remarquerez que l'ATtiny et l'API vous évitent de récupérer et d'évaluer les données des capteurs : une simple instruction de l'hôte (Raspberry Pi) déclenchera la carte Air Quality pour qu'elle renvoie la température ambiante actuelle (en °C) ou la concentration de CO2. (en ppm), respectivement. Il existe des commandes similaires pour activer et désactiver le buzzer, mais aussi pour contrôler les LED d'affichage du niveau de CO2e.
Un beau design
Il suffit de quelques informations élémentaires sur le Raspberry Pi pour pouvoir exploiter ce kit de mesure de la qualité de l'air. Avantage important pour certains, mais moins intéressant pour d'autres : la connaissance des capteurs et le contrôle du buzzer et des LED ne sont pas nécessaires. Le micrologiciel (code source) de l'ATtiny1614 intégré n'est pas publié (nous ignorons donc ce qui se passe exactement dans ce microcontrôleur). Cependant, le protocole de communication avec la carte est assez simple et bien documenté, et le développement de vos propres applications - même pour des systèmes cibles autres que les cartes Raspberry Pi - sera relativement facile. Le kit de mesure de la qualité de l'air MonkMakes pour Raspberry Pi est une carte bien conçue et correctement documentée qui, avec les exemples, convient également aux débutants souhaitant se lancer dans les mesures de température et de CO2e.
Caractéristiques du capteur
Unités | ||
---|---|---|
Lecture minimale de CO2e | 400 | ppm |
Lecture maximale de CO2e | 4095 | ppm |
Résolution de mesure du CO2e | 1 | ppm |
Précision de mesure du CO2e | non spécifiée | |
Lecture minimale de la température | -10 | °C |
Lecture maximale de la température | 100 | °C |
Précision de la température | +/- 2 | °C |
À propos des concentrations de CO2
La concentration de CO2 dans l'air que nous respirons a une influence directe sur notre bien-être. Les taux de CO2 présentent un intérêt particulier du point de vue de la santé publique. Pour faire simple, il s'agit d'une mesure de la quantité d'air que nous respirons provenant des expirations des autres. Nous, les humains, expirons du CO2, et si plusieurs personnes se trouvent dans une pièce mal ventilée, la concentration de CO2 augmentera progressivement, ainsi que la concentration des aérosols qui propagent les rhumes, les grippes et les coronavirus. Un autre impact important du niveau de CO2 est celui influant sur les fonctions cognitives, c'est-à-dire sur la capacité de concentration et de réflexion. Le tableau ci-dessous indique les concentrations auxquelles le CO2 peut devenir nocif pour la santé. Les valeurs de CO2 sont exprimées en ppm (parties par million).250-400 | Concentration normale dans l'air ambiant. |
400-1000 | Concentrations typiques dans les espaces intérieurs occupés avec un bon flux d'air |
1000-2000 | Manifestations de somnolence et de manque d'air. |
2000-5000 | Maux de tête, somnolence et air stagnant, vicié et étouffant. Une mauvaise concentration, une perte d'attention, une accélération du rythme cardiaque et de légères nausées peuvent également survenir. |
5000 | Limite d'exposition en milieu de travail dans la plupart des pays. |
>40000 |
L'exposition peut conduire à une grave privation d'oxygène entraînant des lésions cérébrales permanentes, un coma, voire la mort. |
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Traduction : Asma Adhimi