Haut débit Internet : le gagnant n'est pas en France
Comme tous les ans, la société Akamai publie sur l’état des connexions haut débit dans le monde un rapport dont les résultats ont de quoi surprendre. La lecture de ce pavé ne passionnera que les spécialistes, mais la page d’accueil du site de cette société présente cette année une carte interactive où apparaissent les meilleurs débits moyens, crêtes, etc.
Comme c’est le cas depuis maintenant deux ans, la Corée du Sud occupe la première marche du podium, tout à la fois pour ce qui est du débit moyen (17,5 mégabits par seconde) et du débit de crête (47,9 mégabits par seconde).
La deuxième place est occupée par le Japon, loin derrière avec un débit moyen presque deux fois moins élevé, de « seulement » 9,1 mégabits par seconde. Hong-Kong est troisième. Le premier pays européen sont les Pays-Bas, en quatrième position, avec un beau 8,2 mégabits par seconde.
Et la France ? t'interroges-tu, cher lecteur gaulois... Patience, fier Hodébix, d'abord nous regarderons humblement passer nos amis Helvètes, qui nous font la nique avec un débit moyen de 7,3 mégabits par seconde, puis nos amis Roumains, dont nous moquons volontiers les routes encombrées de carrioles tirées par des chevaux, mais qui nous dépassent sans difficulté avec 6,4 mégabits par seconde.
Cambre-toi, fier si courbe, ton débit gaulois moyen n'est que de 3,7 mégabits par seconde.
Orange, Le Neuf, Free et autres rebouteux numériques ont encore fort à faire pour réduire la fracture numérique, triste réalité de notre pays.
Comme on nous l'a seriné depuis des lustres, tout le monde sait que c'est la faute à la superficie de la France, bien sûr ! On connaît l'antienne, on la récite par coeur, tout sens critique endormi. Pourtant il serait temps de poser les vraies questions, car si c'était l'étendue du territoire nationale qui rendait si difficile le déploiement des liaisons haut débit dans les campagnes, comment explique-t-on le débit moyen de l’immense Russie ?