Feuilleton (2) : protocoles de communication interne aux véhicules
Elektor a publié de nombreux montages pour le circuit électrique automobile. Il nous a paru intéressant de revenir ici sur les divers protocoles de communication internes aux véhicules et leurs possibilités futures. Voici le deuxième d’une série de 4 petits articles qui formeront un rapide tour d’horizon. Dans le premier épisode publié la semaine dernière dans Elektor.Post nº 49, nous avons parlé du bus LIN, souvent utilisé comme sous-réseau du bus CAN.
Le Controller Area Network, ou réseau de local de commande, omniprésent dans le monde automobile, est un protocole assez ancien qui permet d'obtenir un réseau asynchrone relativement rapide, doté d'une bonne fiabilité grâce à sa détection automatique d'erreurs et à son recours à deux fils. Il convient aux applications plus sensibles au temps que le réseau LIN, comme les applications de train roulant, et peut facilement être déployé sur plus de 100 nœuds.
Cependant, on s’interroge à juste titre sur les perspectives à long terme de ce type de réseau, sachant que la charge de bus désormais typique d'une voiture moyenne se rapproche des 100%. Le marché se prépare maintenant à l'apparition de réseaux CAN à débit de données variable (CAN FD, pour flexible data rate), définis par Bosch et General Motors, alors que la bande passante disponible avec les normes initiales atteint la limite. Le CAN FD conserve la même architecture que le CAN conventionnel, mais il en augmente sensiblement la vitesse. Cette nouvelle norme tire profit de débits doubles, augmente la longueur des données et supporte un débit de 8 Mbits/s, contre seulement 1 Mbits/s auparavant. Sa compatibilité avec les anciens réseaux CAN lui permet d'offrir un chemin de migration plus facile à mettre en œuvre que d'autres solutions de réseaux rapides.
Néanmoins, la prolifération des réseaux CAN FD va certainement poser des problèmes, alors que de nombreux fournisseurs de semiconducteurs s'efforcent de présenter des CI extrêmement sophistiqués accompagnés de logiciels complexes pour supporter et promouvoir cette nouvelle technologie. Au cours des 12 prochains mois, il est primordial que des dispositifs semiconducteurs voient le jour, pour répondre aux attentes de ce protocole de réseau.
Nous poursuivrons notre tour d’horizon la semaine prochaine avec Flexray et Ethernet. Et après ?