De l’eau, du papier, de l’électricité !
Deux des inconvénients des accumulateurs ordinaires sont d’une part leur poids (et leur encombrement) lorsqu’on doit les transporter, et d’autre part les techniques spéciales d’élimination à mettre en oeuvre une fois qu’ils sont usés. C'est pourquoi cette technique à base de papier intéressera notamment les chercheurs qui travaillent dans des régions isolées. Le papier est bon marché, biodégradable et peut aspirer une solution par capillarité. Une fois pliée, cette batterie à la taille d'une pochette d'allumettes. Elle peut même être fabriquée à partir de papier machine ordinaire.
Pour donner au papier ses propriétés électrisantes, un côté est pulvérisé avec un aérosol à base de nickel ; il devient la cathode. L'anode est imprimée sur l’autre face en utilisant des peintures au carbone. La batterie peut alimenter les appareils de faible puissance comme un biocapteur ou une LED. À l'heure actuelle, les biocapteurs à base de papier doivent encore être jumelés à d'autres dispositifs pour effectuer des analyses. Mais leurs propriétés et leur prix de revient (5 centimes) conviennent notamment aux experts de la prévention des maladies dans les pays en voie de développement. Les bactéries qui alimentent les batteries de papier y sont disponibles en abondance, dans les eaux usées locales par exemple.