Chargeur USB au butane
Fort d'avoir appris à ses chameaux à courir plus vite qu'un lévrier, un chamelier rusé promit à un bédouin que ses trajets seraient désormais si rapides qu'il pourrait se rendre à plus d'un marché dans la journée. Le bédouin n'écouta que sa cupidité et acheta le Pégase des sables...
Fort d'avoir appris à ses chameaux à courir plus vite qu'un lévrier, un chamelier rusé promit à un bédouin que ses trajets seraient désormais si rapides qu'il pourrait se rendre à plus d'un marché dans la journée. Le bédouin n'écouta que sa cupidité et acheta le Pégase des sables. Las, à peine avait-il doublé le vent que son chameau s'écroulait, exténué et assoiffé.
Ainsi en va-t-il de nos smartphones, toujours plus performants, toujours plus vite déchargés. Âgées d'une quinzaine d'années, les batteries au lithium-ion ont probablement atteint l'inévitable limite asymptotique du progrès. On attend la pile à combustible, qu'elle fonctionne au Coca-Cola ou qu'elle pèse 10 kg, peu importe, pourvu qu'on avance. Sur ce chemin où certains s'égarent, d'autres ouvrent des voies prometteuses, celle des piles à oxydes solides par exemple.
L'oxygène y est d'abord dissocié en ions qui migrent à travers un électrolyte pour aller fricoter avec de l'hydrogène. Cette effusion donne des électrons (et de l'eau). L'oxygène vient de l'air, et l'hydrogène d'à peu près n'importe quoi, même de vieux pneus si l'on veut : les centaines de degrés nécessaires à la bonne conduction ionique des piles à oxydes solides permettent en effet, grâce à un reformeur, de convertir n'importe quel hydrocarbure en H2 (et CO2). Le choix le plus judicieux reste toutefois le butane, dont la généreuse densité d'énergie est de l'ordre de 7500 Wh/l. Une fois la technique maîtrisée dans le domaine des fortes puissances, il restait à mettre en adéquation les dimensions d'une telle pile avec celles des téléphones.
C'est ce qu'a réussi le bien nommé Lilliputian Systems, en usinant directement sur une galette de silicium le coeur de son chargeur, qui plus est sur des lignes de fabrication d'Intel existantes. De quoi espérer un prix raisonnable pour ce chargeur, qu'il suffira d'alimenter avec une cartouche de butane pour recharger la batterie de son téléphone une quinzaine de fois. Inutile de vous enflammer plus vite que le butane, ce chargeur autonome (que l'on pourra emmener en avion malgré son contenu suspect), ne sera pas commercialisé avant le début de l'année prochaine.
Ainsi en va-t-il de nos smartphones, toujours plus performants, toujours plus vite déchargés. Âgées d'une quinzaine d'années, les batteries au lithium-ion ont probablement atteint l'inévitable limite asymptotique du progrès. On attend la pile à combustible, qu'elle fonctionne au Coca-Cola ou qu'elle pèse 10 kg, peu importe, pourvu qu'on avance. Sur ce chemin où certains s'égarent, d'autres ouvrent des voies prometteuses, celle des piles à oxydes solides par exemple.
L'oxygène y est d'abord dissocié en ions qui migrent à travers un électrolyte pour aller fricoter avec de l'hydrogène. Cette effusion donne des électrons (et de l'eau). L'oxygène vient de l'air, et l'hydrogène d'à peu près n'importe quoi, même de vieux pneus si l'on veut : les centaines de degrés nécessaires à la bonne conduction ionique des piles à oxydes solides permettent en effet, grâce à un reformeur, de convertir n'importe quel hydrocarbure en H2 (et CO2). Le choix le plus judicieux reste toutefois le butane, dont la généreuse densité d'énergie est de l'ordre de 7500 Wh/l. Une fois la technique maîtrisée dans le domaine des fortes puissances, il restait à mettre en adéquation les dimensions d'une telle pile avec celles des téléphones.
C'est ce qu'a réussi le bien nommé Lilliputian Systems, en usinant directement sur une galette de silicium le coeur de son chargeur, qui plus est sur des lignes de fabrication d'Intel existantes. De quoi espérer un prix raisonnable pour ce chargeur, qu'il suffira d'alimenter avec une cartouche de butane pour recharger la batterie de son téléphone une quinzaine de fois. Inutile de vous enflammer plus vite que le butane, ce chargeur autonome (que l'on pourra emmener en avion malgré son contenu suspect), ne sera pas commercialisé avant le début de l'année prochaine.