Cette microbatterie arrêtera-t-elle l'avalanche IoT ?
Si l'on en croit les gourous de la prospective industrielle, l'effet d'avalanche de l'internet des objets est inéluctable. Il est certes plausible que ce déluge d'applications et d'objets connectés, se traduise, quand il nous submergera un jour, par un torrent de profit$. Et cela ne concernera pas seulement des appareils complexes comme le mythique frigo intelligent capable d'analyser son propre contenu et de commander de lui-même de nouvelles provisions. Cela englobera aussi le modeste capteur de pression dans la roue avant gauche du véhicule de Madame. S'il y a moyen de connecter un truc quelconque à l'internet, il le sera tôt ou tard.
Si l'on en croit les gourous de la prospective industrielle, du négoce et de la finance, l'effet d'avalanche de l'internet des objets est inéluctable. Il est certes plausible que ce déluge d'applications et d'objets connectés, quand il nous submergera un jour, se traduise aussi par un torrent de profit$. Et cela ne concernera pas seulement des appareils complexes comme le mythique frigo intelligent capable d'analyser son propre contenu et de commander de lui-même de nouvelles provisions. Cela englobera aussi le modeste capteur de pression dans la roue avant gauche du véhicule de Madame.
S'il y a moyen de connecter un truc quelconque à l'internet, il le sera tôt ou tard.
Pour ces petits objets, il faut des sources d'énergie de taille adéquate, autrement dit des microbatteries. Or celles-ci sont protégées par des brevets dits applicables (= enforceable patents). Selon le rapport des experts en propriété intellectuelle de la société KnowMade [1], la microbatterie solide au lithium est actuellement entre les mains de quelques grosses boîtes (PowerPaper, Cymbet, Infinite Power Solutions et ST Microelectronics) et de quelques acteurs plus modestes mais pas moins pressés d'innover et de passer dans les deux ans à venir du prototype à la commercialisation : Front End Technology par exemple, dont la capacité de production de cellules de 1 mAh (épaisseur : 0,1 mm à 0,4 mm) s'élève à 200.000 pièces et ne demande qu'à vous fournir les microbatteries dont vous avez besoin pour votre IoT.
Il y a des profits en perspective, il y aura donc forcément du grabuge. D'ailleurs certains acteurs en position de force dans le champ de la propriété intellectuelle ont déjà engagé des procès en s'adossant à leurs brevets pour barrer la route à des fabricants de microbatteries. Le laboratoire du Commissariat à l'Énergie Atomique français est le principal détenteur de brevets à l'échelle mondiale, mais, selon le rapport mentionné ci-dessus, les brevets les mieux défendus (lire par les meilleurs avocats) et en position de bloquer les autres acteurs sont ceux de Cymbet, Polyplus Battery, Infinite Power Solutions et Panasonic.
Nous voici dans la situation où un fier inventeur détenteur de brevet paralyserait un marché de consommateurs massivement désireux de vivre sur Cloud9 du matin au soir, 365 jours par an sans exception et surtout sans avoir à verser leur obole au détenteur de brevet sur les microbatteries utilisées. Les avocats se frottent les mains.
Exprimez-vous sur le sujet, mais prenez soin d'abord de vous imaginer un instant dans la peau du fier détenteur d'un tel brevet.
[1] Microbattery Patent Landscape Analysis. Fleur Thissandier & Nicolas Baron - KnowMade, France
S'il y a moyen de connecter un truc quelconque à l'internet, il le sera tôt ou tard.
Pour ces petits objets, il faut des sources d'énergie de taille adéquate, autrement dit des microbatteries. Or celles-ci sont protégées par des brevets dits applicables (= enforceable patents). Selon le rapport des experts en propriété intellectuelle de la société KnowMade [1], la microbatterie solide au lithium est actuellement entre les mains de quelques grosses boîtes (PowerPaper, Cymbet, Infinite Power Solutions et ST Microelectronics) et de quelques acteurs plus modestes mais pas moins pressés d'innover et de passer dans les deux ans à venir du prototype à la commercialisation : Front End Technology par exemple, dont la capacité de production de cellules de 1 mAh (épaisseur : 0,1 mm à 0,4 mm) s'élève à 200.000 pièces et ne demande qu'à vous fournir les microbatteries dont vous avez besoin pour votre IoT.
Il y a des profits en perspective, il y aura donc forcément du grabuge. D'ailleurs certains acteurs en position de force dans le champ de la propriété intellectuelle ont déjà engagé des procès en s'adossant à leurs brevets pour barrer la route à des fabricants de microbatteries. Le laboratoire du Commissariat à l'Énergie Atomique français est le principal détenteur de brevets à l'échelle mondiale, mais, selon le rapport mentionné ci-dessus, les brevets les mieux défendus (lire par les meilleurs avocats) et en position de bloquer les autres acteurs sont ceux de Cymbet, Polyplus Battery, Infinite Power Solutions et Panasonic.
Nous voici dans la situation où un fier inventeur détenteur de brevet paralyserait un marché de consommateurs massivement désireux de vivre sur Cloud9 du matin au soir, 365 jours par an sans exception et surtout sans avoir à verser leur obole au détenteur de brevet sur les microbatteries utilisées. Les avocats se frottent les mains.
Exprimez-vous sur le sujet, mais prenez soin d'abord de vous imaginer un instant dans la peau du fier détenteur d'un tel brevet.
[1] Microbattery Patent Landscape Analysis. Fleur Thissandier & Nicolas Baron - KnowMade, France