Bientôt des batteries flexibles faites maison
Il a souvent été question ici, d'abord dans ElektorHebdo puis dans ElektorPOST, d'appareils flexibles. On ne les citera pas tous, mais le lecteur fidèle se souviendra par exemple de cette veste qui fait des étincelles, ou, plus récemment, de la Batterie origami : Li-ion Miura, pour n’en citer que deux.
Si l’on veut obtenir un jour des appareils flexibles, il leur faudra forcément des batteries elles aussi capables de supporter torsions et étirements. Les fabricants coréens Samsung et LG s’en sortent déjà pas mal avec les écrans OLEDs : vous rappelez-vous du jour où j'ai parlé à ma chaussette ? Ils mènent des recherches très actives dont l’ambition est bien sûr de bouleverser le marché de la téléphonie mobile. Accéderons-vous un jour à ces joyaux d’ingénierie et pourrons-nous les utiliser dans nos propres créations électroniques ? Qui vivra verra.
En attendant, réjouissons-nous de l’annonce faite par une équipe de chercheurs du New Jersey Institute of Technology d’une batterie souple (à base de nanotubes de carbone) qui serait facilement adaptable aux circuits comme ceux évoqués dans Elektor.
Si l’on en croit les affirmations de son inventeur, parler de flexibilité extrême du format de cette batterie souple ne serait pas un vain mot, puisqu’elle peut aussi bien être de la taille d'une tête d'épingle qu’aux dimensions d’un tapis de salon ! Ce serait déjà assez révolutionnaire pour que nous en parlions ici, mais en plus il semble que la fabrication d’une telle batterie souple serait à la portée de toute personne disposée à retrousser ses manches : les seuls matériaux requis seraient du film plastique, une électrode en pâte (l’eusses-tu cru ?) et une machine à plastifier. Deux feuilles de plastique sont recouvertes de la pâte et séparées par une 3<SUP>e</SUP> feuille de plastique. Il suffirait de laminer le tout pour obtenir une batterie susceptible de fonctionner comme une cellule double ou triple A.
Tout cela est intéressant mais, en attendant des résultats tangibles, cela confirme surtout que les instituts de recherche américains sont décidément de grands communicateurs.