Des drones armés pour la police
Une version antérieure d'un projet de loi stipulait une interdiction totale des drones armés dans l'état du Connecticut, mais un amendement de dernière minute propose maintenant l'exemption des forces de police. Le texte stipule que personne ne peut piloter un drone pour larguer des gaz lacrymogènes ni pour commander à distance une arme mortelle sauf s’il s’agit d'un membre de la police en service.
Le 29 mars dernier, le Comité judiciaire de la Commission des lois du Connecticut a approuvé un projet de loi qui doit maintenant être examiné par la Chambre des représentants (c.-à-d. le parlement). Une version antérieure du texte stipulait une interdiction totale des drones armés dans l'état. Un amendement de dernière minute propose maintenant l'exemption des forces de police. Le projet de loi stipule que personne ne peut piloter un drone pour larguer des gaz lacrymogènes ni pour commander à distance une arme mortelle sauf s’il s’agit d'un membre de la police en service.
En 2015, le Dakota du Nord fut le premier état à autoriser les drones armés, mais seules des armes non létales pouvaient être utilisées (par ex. balles en caoutchouc, taser, jets de poivre). Si cette loi est votée, le Connecticut sera le premier état des États-Unis à autoriser l'utilisation d'armes mortelles à bord des drones.
Nous ne sommes pas en guerre
Dans son chapitre sur le Connecticut, l'American Civil Liberties Union (ACLU) s'oppose fortement à ce projet. Au micro de la WCBS Newsradio, David McGuire, directeur général de l'ACLU, déclare : « Dans ce cas précis, nous ne sommes pas en guerre ». Il ajoute que les drones armés abaisseraient le seuil de recours à la force parce qu'ils sont télécommandés : « Cela introduit une distance qui transforme pratiquement l'acte en jeu vidéo, et crée automatiquement un détachement par rapport à la situation réelle ».
L'ACLU était en faveur de la version antérieure du projet de loi car ce dernier réglementait l'utilisation des drones, ce qui n'était pas du tout le cas dans cet état. Le projet de loi actuel exige un mandat pour que la police exerce une surveillance par drone, mais la version originale, interdisait les drones armés.
Un expert de la sécurité informatique, Bruce Schneier met l’accent sur un autre problème. La sécurité des appareils informatisés est souvent sujette à caution et les drones n'y font pas exception. Il écrit : « Décu de n'avoir qu'une flotte de drones de surveillance, peu sûre au demeurant, l'état du Connecticut souhaite maintenant qu'elle soit en outre armée. Je vous laisse deviner la suite probable... »
Photo : U.S. Marine Corps RQ-7B Shadow, appareil volant sans pilote lancé de Speedbag Airfield, Californie (U.S. Marine Corps photo by Cpl. Richard A. Tetreau/Source)
En 2015, le Dakota du Nord fut le premier état à autoriser les drones armés, mais seules des armes non létales pouvaient être utilisées (par ex. balles en caoutchouc, taser, jets de poivre). Si cette loi est votée, le Connecticut sera le premier état des États-Unis à autoriser l'utilisation d'armes mortelles à bord des drones.
Nous ne sommes pas en guerre
Dans son chapitre sur le Connecticut, l'American Civil Liberties Union (ACLU) s'oppose fortement à ce projet. Au micro de la WCBS Newsradio, David McGuire, directeur général de l'ACLU, déclare : « Dans ce cas précis, nous ne sommes pas en guerre ». Il ajoute que les drones armés abaisseraient le seuil de recours à la force parce qu'ils sont télécommandés : « Cela introduit une distance qui transforme pratiquement l'acte en jeu vidéo, et crée automatiquement un détachement par rapport à la situation réelle ».
L'ACLU était en faveur de la version antérieure du projet de loi car ce dernier réglementait l'utilisation des drones, ce qui n'était pas du tout le cas dans cet état. Le projet de loi actuel exige un mandat pour que la police exerce une surveillance par drone, mais la version originale, interdisait les drones armés.
Un expert de la sécurité informatique, Bruce Schneier met l’accent sur un autre problème. La sécurité des appareils informatisés est souvent sujette à caution et les drones n'y font pas exception. Il écrit : « Décu de n'avoir qu'une flotte de drones de surveillance, peu sûre au demeurant, l'état du Connecticut souhaite maintenant qu'elle soit en outre armée. Je vous laisse deviner la suite probable... »
Photo : U.S. Marine Corps RQ-7B Shadow, appareil volant sans pilote lancé de Speedbag Airfield, Californie (U.S. Marine Corps photo by Cpl. Richard A. Tetreau/Source)